Top 14 : Toulouse - Clermont, sommet final
Toulouse et Clermont, deux champions qui se relèvent
20-20 en décembre, 47-44 en avril. Et si Clermontois et Toulousains poursuivaient leur montée en puissance, pour leur 3e confrontation de la saison ? Cela pourrait offrir un énorme feu d'artifice offensif entre les deux meilleures équipes de France cette saison. Ces deux collectifs ont retrouvé la lumière cette saison. Il y a un an, l'ASM était écartée de la route des phases finales pour la première fois depuis la saison 2005-2006. Il y a deux ans, le Stade toulousain n'avait pas pu jouer la phase finale pour la première fois depuis 1976.
Les grands champions se relèvent presque toujours. Ces deux formations l'ont démontré. Privés de la Coupe d'Europe, les Jaunards se sont vengés en décrochant la Challenge Cup pour la troisième fois de son histoire, alors que les Rouge et Noir ont été stoppés en demi-finale de la Champions Cup et attendent toujours depuis 2012 un titre. Pour chacun, la saison a été belle. Il ne manque que le couronnement. Pour sa 8e finale sur les 19 dernières saisons, Clermont peut soulever le Bouclier de Brennus. Cela pourrait être le 20e titre de champion de France en 27 finales pour Toulouse, le premier depuis 2012, date de sa dernière finale.
Pour les deux, cette présence en finale est déjà une petite victoire. "On dit que le club n'appartient à personne, ce n'est pas vrai. Le Stade Toulousain appartient à tout le monde, à la vie quotidienne des Toulousains. On a réussi, on peut s'en vanter avec tous les membres du club, à remettre le Stade Toulousain au centre des débats", s'enorgueillit Didier Lacroix, le président du club toulousain. "Cette saison, loin de nos objectifs pour diverses raisons, nous a permis de retrouver de l’humilité, de nous resserrer autour de nos valeurs et de notre culture. Cela a probablement rendu le groupe plus fort et la colère qui nous a beaucoup servi durant les premiers mois de compétition n’est pas encore partie… il reste encore un match", avertit Bernard Goutta, en charge des avants chez les Jaunards.
Toulouse et Clermont, deux styles pour un même objectif
Toulouse et Clermont ont pour point commun d'envoyer énormément de jeu. Toulouse a battu trois records en France cette saison: d'invincibilité (14 matches d'octobre à avril), de points au classement (98) et d'essais (102). Pour le nombre de points, cela va du côté de Clermont (828) avec en prime un total de 13 points de bonus gagnés durant la saison.
Pourtant, les deux formations ne jouent pas sur le même registre. "On sait que, quand il y a un ballon qui traîne, un peu de 'bordel', ça nous va bien. Par contre, sur le jeu ordonné, Clermont a un petit temps d'avance", avance Ugo Mola, le manageur de Toulouse. "Clermont a une palette tellement large qu'à chaque rencontre, c'est un Clermont différent. Le sens tactique et stratégique de Franck Azéma (entraîneur) n'est plus à démontrer. C'est une équipe complète en conquête directe, avec une mêlée redoutable, un jeu au pied performant."
Des qualités que Greig Laidlaw, l'expérimenté demi de mêlée écossais de l'ASM, revendique: "Les gars me facilitent le boulot avec une grosse mêlée et des ballons propres." Et les Clermontois savent que Toulouse n'est pas pour autant une équipe qui esquive le combat: "Les 3/4 toulousains ne brilleraient pas comme ils brillent si leurs avants reculaient", avertit Arthur Iturria.
Toulouse-Clermont, une 5e finale et des habitudes
C'est la cinquième fois que les deux clubs s'affrontent en finale du championnat de France. En 1994, 1999, 2001 et 2008, Toulouse l'a à chaque fois emporté. 22-16 la première fois, 15-11 la deuxième 34-22 la troisième, et 26-20 la quatrième. Du côté auvergnat, il y a donc de la revanche dans l'air. "Franchement le poids des défaites du passé : nous avons fait abstraction de cela depuis longtemps tout comme des victoires d’ailleurs", a tranché Bernard Goutta, adjoint de Franck Azéma à Clermont.
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