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Top14/MHR: Galthié: "Les joueurs sont à 200% derrière moi"

L'entraîneur de Montpellier Fabien Galthié, fragilisé par une série de six défaites consécutives, a défendu son bilan depuis son arrivée en 2010 et expliqué les raisons de l'actuel passage à vide. L'ancien entraîneur de Paris (2004-08) et membre de l'encadrement de l'Argentine (2008-10), âgé de 45 ans, a pris acte "du nouveau mode de management", mis en place après une réunion organisée dimanche par le président Mohed Altrad, en présence d'une partie des joueurs et de Galthié. A l'issue de la défaite (5-30) vendredi devant Bath, en Coupe d'Europe, le président Altrad, actionnaire majoritaire, avait multiplié les entretiens et posé à ses joueurs la question de confiance concernant son entraîneur.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'entraîneur de Montpellier, Fabien Galthié

La réunion de dimanche est-elle porteuse d'espoir pour la suite?
"On n'aurait pas souhaité en arriver là en début de saison. Il y a une  succession de mauvaise performances, avec six défaites consécutives. Comment  est-on arrivé à cette situation ?  La blessure de François (Trinh-Duc le 11  octobre, ndlr), qui avait été l'an passé un leader extraordinaire comme joueur  et capitaine nous a vraiment fait mal. Avec François, on aurait obtenu au moins  quatre victoires sur ces six derniers matchs. Je suis là depuis quatre ans et  demi. Quand je suis arrivé, le club était dans une crise différente, car il  était en cessation de paiement. En quatre ans et demi, nous avons fait beaucoup  de travail. On a amené le club en finale la première année, ensuite on l'a  toujours qualifié pour jouer la Coupe d'Europe. Dans ce projet, la vision était  de mettre ce club parmi les plus forts de France. Elle est toujours présente,  toujours là, même si l'équipe est aujourd'hui en difficulté".
   
Est-ce plus sain de travailler avec le soutien des joueurs?
"Le mode de management a changé. Suite à ces défaites, le président a  donné la parole aux joueurs. Ils se sont exprimés il y a un mois et à nouveau  dimanche. Ce que disent les joueurs, ça compte vraiment. Je prends acte de ce  nouveau mode de management, qui a fait évoluer mon staff. Ce n'est pas mon mode  de management. Pour moi, les joueurs jouent, l'entraîneur entraîne".
   
Est-ce qu'il y a eu des discussions tendues entre vous et vos joueurs?
"Jamais. Je ne vais pas sortir les secrets d'alcôve mais dimanche  c'était plutôt l'inverse. Et tant mieux si les joueurs me font une déclaration  d'amour. Après quatre ans et demi de dur labeur, c'est assez agréable  d'entendre ça. Les joueurs m'ont demandé de continuer et de faire plus. Ils  sont à 200% derrière moi mais je prends acte du nouveau mode de management".
   
Avez-vous envisagé de quitter Montpellier?
"Je n'ai rien évoqué".
   
L'absence de François Trinh-Duc remet-elle en cause votre participation  à la phase finale?
"François nous manque beaucoup. Tant mieux pour lui car cela veut dire  tout le bien que l'on peut en penser et que j'en ai pensé. Pour l'instant, rien  n'est fait ni par le haut, ni par le bas. Il reste quatorze journées dans un  championnat très serré, et tout peut arriver. La suite du contrat conclu avec  le président allait un peu plus loin que ces quatre ans et demi de travail.  Avec l'objectif de maintenir Montpellier parmi les grands du rugby français  comme c'est le cas depuis quatre ans. Quand vous parlez du futur, je m'appuie  sur le passé, je ne nie pas les six défaites, mais je ne sais pas ce que sera  le futur".
   
Vous semblez dire que Montpellier continue d'avoir des objectifs, sans  savoir avec qui ? 
"Je ne dis pas ça, c'est votre interprétation. J'ai un contrat de  travail avec le club et je suis responsable du sportif. Les décisions prises au  niveau de la direction ne m'appartiennent pas, ne m'ont jamais appartenu. J'ai  pu donner mon avis, des conseils en matière sportive, mais le reste ne  m'appartient pas. J'ai un contrat d'entraîneur, pas de directeur général. Je  reste bien à ma place".
   
Quelles sont vos relations avec le président Altrad ?
"Elles sont très bonnes. Je respecte beaucoup M. Altrad. Sans lui, je ne  sais où on en serait. Respectons M. Altrad, son investissement, sa volonté de  faire de cette équipe une grande équipe. Ce qui se passe entre M. Altrad et  moi, cela reste entre lui et moi".

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