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Top14/Racing: Dan Carter, joueur protée, star mondiale

Le demi d’ouverture néo-zélandais est une star du rugby. Il possède la panoplie idéale d’un rugbyman moderne. C’est simple, l’ouvreur des All Blacks sait tout faire. Le Racing-Métro 92 ne s’est pas trompé en le recrutant pour trois ans, même si le beau gosse des Antipodes joue par intermittence depuis 2011.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Dextérité, jeu au pied, pénétration, défense idoine, Daniel Carter n’a aucune lacune lorsqu’il évolue à son top niveau. Ouvreur moderne par excellence, le successeur de Jonny Wilkinson comme meilleur numéro 10 du monde a ébloui le monde de l’ovalie depuis plus d’une décennie.

Le plus grand 10 de l'histoire

Recordman des points marqués au niveau international (1457 en 102 capes avec les All Blacks depuis 2003), le gaucher à la précision diabolique "pue le rugby", comme on dit dans le sud. Davantage que tous les grands ouvreurs de l’histoire (Barry John, Phil Bennett, Naas Botha, Grant Fox, Michael Lynagh, Andrew Mehrtens, Stephen Larkham et bien sûr Jonny Wilkinson), Carter a révolutionné le poste le plus stratégique de son sport en devenant au fil des ans le joueur sans défaut.

Rapide, incisif, percutant, l’enfant de Leeston passe les bras comme un centre, fait jouer autour de lui et concrétise le travail de ses coéquipiers de sa botte gauche précise et puissante. Véritable icône du rugby mondial, Dan Carter est probablement celui qui fait la meilleure publicité à la Nouvelle-Zélande. Outre son palmarès, impressionnant*, la vedette des Crusaders s’est bâti une réputation de joueur élégant, doué et fair-play digne d’un Roger Federer même si la notoriété du Suisse dépasse de très loin celle du Kiwi.

Quel Carter au Racing ?

Avec ce joueur protée, le Racing peut espérer franchir un cap important à partir de décembre 2015. Le brun ténébreux va attirer davantage de supporters au stade (Colombes d’abord puis l’Arena 92 basée à Puteaux fin 2016) et la gente féminine devrait encore plus s’intéresser au rugby grâce à sa plastique attirante.

Reste l’inconnue majeure. Quel Carter les spectateurs franciliens verront-ils évoluer ? Le phénomène qui a illuminé tous les terrains du monde de 2003 à 2011, y compris à Perpignan où il n’a pourtant disputé que cinq rencontres avant de se blesser, l’année du titre pour l’Usap (2008-09) ? Ou bien l’intermittent du spectacle qui a finalement peu montré son talent depuis cette maudite Coupe du monde 2011, remportée par les Blacks sans Carter sur le terrain (il s’était blessé aux adducteurs et n’avait participé qu’à deux matches dont la démonstration contre le XV de France, 37-17, laissant une impression de plénitude ce jour-là).

"J'aime la culture française"

La star de l’hémisphère Sud ne doute pas de son retour au plus haut niveau, pour le Mondial 2015 en Angleterre d’abord, puis pour son périple français. "Je suis triste de penser que 2015 sera ma dernière année en Nouvelle-Zélande mais je suis excité d’annoncer mon transfert au Racing-Métro en décembre prochain", a confié Daniel Carter ce matin. "Ca va être une aventure incroyable pour ma famille et pour moi. J’ai visité la France à plusieurs reprises, y compris durant mon passage à Perpignan, j’adore la culture française et j’aime vraiment leur culture du rugby".

Si Dan Carter peut s’épargner les pépins physiques**, il va forcément enthousiasmer le top 14 comme Jonny Wilkinson l’a fait à Toulon entre 2009 et 2014. Avec la même minutie, le même sens tactique et le même pied gauche. Un soupçon de talent en plus et une aura de All Black qui n’a pas d’équivalent dans le rugby.

*Dan Carter possède un palmarès fourni : une Coupe du monde (2011), 6 Tri-Nations, 1457 points marqués (29 essais) avec les All Blacks (record mondial), 4 Super Rugby avec les Canterbury Crusaders, un Bouclier de Brennus en 2009 avec l’Usap
**Dan Carter a été victime de quelques blessures sérieuses dans sa carrière dont une rupture partielle du tendon d’Achille en janvier 2009, une blessure aux adducteurs qui met un terme à sa Coupe du monde en 2011, ou encore une blessure à une cheville en finale du Super 15 2014 qui l’empêche de jouer avec les All Blacks toute cette saison.

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