Toulon sous la pression du Racing
En décrétant un huis clos cette semaine après le revers frustrant contre Biarritz (18-21) vendredi dernier en finale du Challenge européen, les dirigeants et le staff du RCT, troisième de la saison régulière, ont remis beaucoup de pression sur les épaules des joueurs pour éviter une défaite traumatisante à la maison. Déjà barragiste en 2010, demi-finaliste en 2011, le Racing baigne dans une dynamique vertueuse depuis la crise de croissance hivernale --éviction des entraineurs Simon Mannix en novembre, Philippe Berbizier et du n°8 Sébastien Chabal en février-- désormais "oubliée et très loin" d'après les joueurs et saccommode de son statut d'outsider.
Toulon favori
"Cest un match avec de la pression mais il faut savoir se mettre dans une pression positive. Cest léquipe qui sera emmagasinée cette pression positive qui gagnera. Il faut de la pression et différencier la pression positive de la pression négative pour aborder cette rencontre", a dit le manageur du Racing Pierre Berbizier tout en admettant que son équipe "a très peu d'expérience de genre de match". "Solide et pragmatique" aux dires des Racingmen, Toulon arbore l'étiquette de favori pour son retour en phase finale après avoir échoué à se qualifier la saison dernière.
En plus de ses deux victoires en saison régulière sur le Racing, 16-9 à Colombes à l'aller et 32-20 au retour, le RCT présente un bilan impressionnant dans leur forteresse du stade Mayol, où ils n'ont perdu qu'une fois (face à Clermont 17-0 lors de la 2e journée) cette saison pour onze victoires et un nul. "On joue un adversaire qui nous a battu deux fois. Ce serait un vrai exploit de gagner à Mayol dans des conditions particulières et difficiles. C'est un challenge intéressant", a reconnu Berbizier.
Mayol: "C'est très sympa"
Pourtant, la rencontre met aux prises des profils similaires et proches : deux grosses conquêtes, deux équipes athlétiques et deux projets de jeu basés sur le défi physique et l'occupation.
La défense hermétique, 1ère du Top 14 au nombre d'essais encaissés (22), les cadres rompues aux plus grands rendez-vous (Lewis-Roberts, Botha, Shaw, Armitage, Wilkinson, Giteau) et guidées par le manager Bernard Laporte seront autant d'atouts pour une équipe animée d'un "esprit de revanche qui va les rendre redoutable" selon l'entraîneur des arrières du Racing Gonzalo Quesada.
Incapable de gagner un match couperet depuis son retour dans l'élite en 2009, le club francilien attend aussi beaucoup de son nouveau duo d'entraîneurs Quesada-Rétières, vice-champions du monde en Nouvelle-Zélande sous les ordres de Marc Lièvremont, comme de ses individualités (Nallet, Hernandez, Chavancy, Steyn, Fall ou Imhoff) pour insuffler de l'expérience et franchir un cap. La perspective d'aller dans le bouillonnant Mayol réjouit plus qu'elle n'effraie les Racingmen, prêt à s'enivrer de l'ambiance des phases finales. "C'est très sympa et très excitant. On a tous envie de jouer ce genre de match dans un stade mythique avec une ambiance électrique. Toutes les conditions sont contre nous. Les Toulonnais seront au sommet de leur art. On va essayer de l'être aussi", a dit le troisième ligne Antoine Battut avant de conclure: "cela commencera devant".
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