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Toulouse, le sursaut ou la crise au Racing-Métro

Battu trois fois de suite pour la première fois depuis 36 ans, le Stade Toulousain se rend, aujourd'hui, sur la pelouse du Racing-Métro, dans le cadre de la 6e journée du Top 14. Invaincus à domicile et vainqueurs à Montpellier, les Franciliens se méfient du quadruple champion d'Europe blessé, vaincu à domicile la semaine dernière par Clermont. Les hommes de Guy Novès ont, en plus, une revanche à prendre sur ceux qui les ont éliminés en barrage la saison dernière.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La belle percée de Ducalcon (Racing Métro) (PASCAL PAVANI / AFP)

Il y a de la revanche à tous les étages à Toulouse. En mai dernier, dans leur antre d'Ernest-Wallon, les Toulousains avaient été éliminés en barrage par le Racing-Métro (21-16). Cela mettait fin à une série de 20 demi-finales consécutives. En ce début de saison, battus à La Rochelle, puis Brive, et la semaine dernière encore à Ernest-Wallon contre Clermont, les joueurs de Guy Novès ont subi trois revers de rang en championnat, ce qui ne leur était plus arrivé depuis 36 ans. A l'heure de poser le pied à Colombes, ils sont donc bien décidés à changer cette dynamique.

Toute la semaine, le message a été le même dans la Ville Rose: le travail va payer. "On a fait notre auto-critique", assure Romain Millo-Chluski sur le site internet du club.  "On a beaucoup travaillé cette semaine." Même écho du côté du centre Florian Fritz: "On se trouve dans une mauvaise passe, mais on continue à bien bosser. Il ne nous manque pas grand-chose au final, mais il nous manque toujours quelque chose." Et jean-Baptiste Elissalde, entraîneur adjoint, abonde: "Il n'y a que le travail qui paye (...). Nous sommes sûrs qu'e ça finira par payer." Des approximations, des blessés, le Stade n'est pas au mieux. "On n'est pas en pleine confiance. J'espère que ça va revenir", glisse le centre international. "On manque d'efficacité par moments. On n'est pas assez constant, et fébriles parfois dans certains domaines", ajoute le deuxième ligne.

Méfiance de chaque côté 

Pour mettre fin à cette spirale, Toulouse doit renverser "l'équipe en forme du moment", selon Millo-Chluski: "Cette équipe prend forme avec énormément d'individualités qui servent un collectif bien huilé. C'est une équipe sûre de son rugby, qui met souvent ses adversaires à la faute, un très bon jeu au pied et une grosse défense. Ils usent énormément l'équipe adverse." Florian Fritz estime que le Racing "est une grosse équipe, comme la totalité du Top 14. Il n'y a plus de petits matches dans le Top 14. Tous les matches sont compliqués, et cela le sera aussi ce week-end."

Face à cet animal blessé, chez les Franciliens, on se prépare. "Méfiance à tous les étages", prévient le pilier Julien Brugnault qui s'attend à une "équipe revancharde". "On sait que Toulouse st dans une phase difficile, mais souvent, ils sortent de gros matches, parfois à l'extérieur, pour se relancer", abonde l'arrière Brice Dulin. "Il ne va pas falloir leur laisser le moindre espace, le moindre brin de confiance." Laurent Labit, l'un des entraîneurs du Racing, ne voit que du positif dans cette rencontre: "On a fait un bon début de saison. Si on gagne, ce sera un très bon début de saison."

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