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Toulouse passe à la trappe

Le Racing Métro a créé la sensation dans le premier match des barrages du Top 14. Les Franciliens sont allés s'imposer 21-16 à Toulouse et défieront Toulon la semaine prochaine en demi-finale. Pour la première fois depuis 20 ans, le Stade Toulousain ne sera pas présent dans le dernier carré du Top 14.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
 

On va aux barrages comme on monte au front. Avec la peur au ventre et le sabre au clair. Ernest-Wallon était un champ de bataille vendredi avec d'un côté des Toulousains revanchards depuis leur gifle reçue en HCup et des Racingmen qui voulaient en finir avec la malédiction des phases finales (4 défaites depuis 2010). L'ovalie n'est pas une guerre perpétuelle mais elle produit à intervalles réguliers dans batailles mémorables. Celle-là a été intense et âpre. Florian Fritz y a laissé un front lisse. Touché sur un plaquage, le centre toulousain est sorti en sang. Il en gardera une balafre de cinq centimètres et la permission de prendre sa douche avant les autres. Mais la principale victime de la dureté du match, c'était la conquête du Stade Toulousain. En touche puis en mêlée, le Racing a fait parler sa puissance avec une grande maîtrise. Sous pression, les Toulousains se sont mis trop souvent à la faute et ont offert à Sexton des nombreuses munitions que le buteur irlandais s'est chargé de transformer (3-12, 31e).

Toulouse sous le choc​

Dos au mur, Toulouse a bien réagi au retour des vestiaires en dynamisant son jeu. Ça n'a pas tardé à fonctionner. Derrière une perforation de Nyanga, Doussain tapait par-dessus la défense du Racing. Gear était le plus rapide et marquait au milieu de l'en-but (10-12, 42e). Relancé par ce coup de canon, Toulouse tentait d'enfoncer le clou avec une énorme séquence de jeu. La défense francilienne s'arc-boutait et ne lâchait qu'une pénalité. Doussain la manquait mais connaissait plus de réussite à la 50e minute (13-12). C'était le début d'un chassé-croisé haletant où chaque buteur avait l'issue de la saison de son équipe au bout du pied. A chaque pénalité toulousaine suivait trois points de Sexton. Le Racing ne s'affolait jamais alors qu'il est maudit dans la ville rose. La partie se tendait mais c'est Toulouse qui perdait ses moyens. Sexton assénait un dernier coup derrière la tête de son adversaire qui ne verrait pas le dernier carré pour la première fois depuis 1993 (16-21, 77e). Le duo Labit-Travers gagnait lui son pari et restait en course pour conserver le Bouclier avec un autre club. Mais il faudra un nouvel exploit au Racing Métro. Dans une semaine, ce seront d'autres Rouge et Noir face aux Franciliens : le RC Toulon.

Réa​ctions

Henry Chavancy, centre du Racing-Métro, au  micro de Canal +: "On disait qu'on était un peu les maudits en phase finale.  Ces quatre dernières années on avait réussi à se qualifier sans gagner de  match. On l'a fait de fort belle manière ce soir à Toulouse alors que personne  n'y croyait. Il y a eu une solidarité énorme, on a montré à tous que le Racing  c'était avant tout une bande de potes. On s'est fait un peu surprendre en début  de seconde mi-temps mais on a montré beaucoup de caractère pour ne pas lâcher.  Ca va être très dur face à Toulon, face aux champions d'Europe. Ca va être un  match énorme. On va savourer ce soir et on se penchera dès dimanche sur ce  match."
   
Antoine Battut, capitaine du Racing-Métro, au micro de Canal +: "Je ne  réalise pas trop encore. C'est super, on a gagné, c'est fantastique. Il y a eu  une mobilisation très importante cette semaine. Toulouse a entamé très fort en  première mi-temps on a tenu, en seconde mi-temps ça a été plus dur."
   
Clément Poitrenaud, arrière du Stade Toulousain, au micro de Canal +:  "Toutes les séries ont une fin. On est évidemment très déçu. On s'était offert  la chance de disputer ce barrage à domicile mais on n'a pas su la saisir. On a  fait deux très bons débuts de mi-temps. On s'est aperçu que quand on avait le  ballon on les mettait en difficulté. Mais malheureusement on a été trop  indisicpliné. Ils ne sont pas très spectaculaires mais très efficaces et  puissants. On fait deux quarts de finale mais on ne peut pas se satisfaire de  cela, on attend toujours mieux venant du Stade Toulousain."

. BARRAGES
Joué vendredi:
Toulouse - Racing-Métro 16-21
Samedi:
(16H30) Clermont - Castres, à Clermont-Ferrand (stade Marcel-Michelin)
   
. DEMI-FINALES
Vendredi 16 mai:
(20H45) Toulon - Racing-Métro, à Lille (stade Pierre-Mauroy)
Samedi 17 mai:
(16H30) Montpellier - Clermont ou Castres, à Lille (stade Pierre-Mauroy)
   
. FINALE
Samedi 31 mai (21H00), à Saint-Denis (Stade de France)

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