USAP, BO et RCT, trois gros en quête d'appétit
L'affiche est attendue, épiée. Entre Biarritz et Toulouse, l'histoire est longue, semée d'histoires et de combats, de lutte pour des couronnes françaises ou européennes. Mais ce n'est pas la victoire toulousaine en finale de la Coupe d'Europe en mai dernier qui donne à cet affrontement un piment supplémentaire. Après trois défaites et deux victoires, les Basques sont convalescents. Certes, le succès sur le Stade Français, dans le premier des deux duels au sommet consécutifs à domicile, a redonné de l'allant, quelques certitudes et surtout des points. Avec Dimitri Yachvili en buteur-salvateur et conducteur du jeu, ils ont retrouvé l'arme qui a souvent fait leurs succès passés. Mais ils doivent encore passer un cap dans le jeu, notamment des lignes arrières qui doivent encore se passer de Damien Traille. Ce secteur de jeu sera peut-être l'une des clés de la rencontre face à une formation toulousaine qui vient de passer cinquante points à La Rochelle. La performance a fait du bien, mais n'a pas emmené les hommes de Guy Novès au ciel, malgré leur deuxième place au classement. Car ils n'ont toujours pas gagné loin de leurs bases, et le voyage à Aguilera est l'occasion de frapper les esprits, surtout que les joueurs ont été tancés pour leur comportement à Montpellier, leur dernier voyage, qui n'était "pas adapté à ces matches de haut niveau", selon Yannick Bru, l'entraîneur des avants. D'autant qu'en 43 duels dans l'élite, Toulouse a battu 27 fois les Biarrots, dont six fois sur dix-huit matches au Pays Basque.
Avant ce choc, deux autres grosses cylindrées tenteront d'effacer les nombreux doutes qui se sont accumulés dans leur esprit depuis le début de la saison. Après deux défaites (dont une à domicile) et un nul en cinq matches, l'USAP est condamné à réagir. Réagir dans le jeu, où le nul à Agen n'a pas été exceptionnel, et réagir à Aimé-Giral, ancienne place forte imprenable mais déjà tombée contre Montpellier. La cascade de grosses blessures dans l'effectif semble sur la voie du reflux puisque Hume, Chouly et Planté reviennent. Mais le capitaine Perez se trouve à son tour à l'infirmerie pour une entorse du genou. Quoiqu'il en soit, Perpignan est obligé de s'imposer contre des Berjaliens derniers du Top14 mais dont les prestations sont bien meilleures que leurs résultats. En laissant de nombreux titulaires au repos, le staff isérois a décidé de ne pas mettre toutes ses forces dans la bataille, à l'heure où un nouveau président va arriver pour tenter d'apporter argent et dynamisme.
C'est un peu le même genre de match qui attend Toulon contre Agen. Le promu rêve bien évidemment de garder le cap des précédents invités de Mayol, Bayonne et le Racing-Métro, vainqueurs dans l'antre des Varois. Là-aussi, la citadelle est tombée, deux fois, deux fois de trop. Et ce ne sont pas les deux courtes victoires à Biarritz et La Rochelle qui ont ramené le sérénité au RCT. Avant de recevoir Clermont à Marseille la semaine prochaine, les Toulonnais, sans Chesney ni Kefu qui passent en commission de discipline, ont tout intérêt à retrouver de la continuité et du réalisme dans leur jeu, face à des Agenais qui ont vu partir Caucaunibuca mais arriver un autre ailier fidjien Osea Kilinisau.
Inspirés et convaincants depuis le début de la saison, Montpellier et Castres se défient dans l'Hérault dans un gros match d'outsiders. Ayant fait tomber Toulouse et le Racing dans leur stade Yves-du-Manoir, les joueurs du duo Galthié-Béchu aimeraient bien faire tomber un nouveau ténors. Mais les Castrais ne seront pas faciles à dompter. Après avoir vaincu Toulouse, Bayonne et la semaine dernière le Racing, les Tarnais ont accumulé de la confiance, que n'avait pas entamé la défaite au Stade Français après avoir fait trembler les Parisiens (40-34). L'opposition des charnières Tillous-Borde - McIntyre / Tomas - Trinh-Duc sera l'une des clés de la rencontre, de même que l'opposition des troisièmes lignes.
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