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Tournoi des six nations : le XV de France loin du compte

Les Bleus se sont inclinés face aux Gallois (16-9) qui remportent le Grand Chelem.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le rugbyman français Imanol Harinordoquy, impuissant face aux Gallois, le 17 mars 2012. (FRANCK FIFE / AFP)

Battu 16-9 au Pays de Galles, le XV de France conclut son Tournoi par un match décevant. Plus que le résultat, qui n'a rien de déshonorant, c'est la manière et le jeu proposé qui prêtent le flanc à la critique.

Les Français étaient déjà rentrés au vestiaire sitôt le coup de sifflet final. Ils n'ont pas vu les Gallois brandir le trophée devant 75 000 spectateurs en liesse. C'est le troisième Grand Chelem du Pays de Galles en 8 ans, après ceux de 2005 et 2008. Pourtant, le nouveau sélectionneur Philippe Saint-André avait annoncé cet hiver son intention de remporter le Tournoi. On est loin du compte.

• Des entames de match catastrophiques

Mis à part contre l'Italie, les Bleus ont toujours eu à courir après le score. Largement face à l'Ecosse et l'Angleterre, et encore une fois contre des Gallois qui ont su forcer la défense tricolore avant la pause. Et la défaite aurait pu être plus lourde, si les Gallois n'avaient frappé deux fois les poteaux sur les pénalités.

• Une attaque atone

Les Français ont donné l'impression face aux Gallois de pouvoir jouer des heures sans marquer d'essai. Le meilleur marqueur des Bleus, le jeune Wesley Fofana, a marqué 4 essais en ayant fait en tout et pour tout une dizaine de passes. Signe que les attaques construites sont très laborieuses et que le ballon n'arrive que trop rarement aux ailiers dans des conditions favorables. Contre les Gallois, les Français n'ont fait le siège de l'embut adverse qu'à la 60e minute. Trop tard.

• Une politique de sélection peu claire

Des joueurs placardisés, puis alignés d'entrée (Attoub, Fritz), d'autres qui ne jouent pas à leur poste (François Trinh-Duc, entré en cours de jeu à l'arrière), des anciens rappelés puis laissés de côté (Nallet)... La liste est longue et les questions nombreuses.

• De "bonnes bases pour l'avenir"?

Certes, les jeunes joueurs (Maestri, Fofana, Buttin) n'ont pas démérité. Mais le discours du capitaine Thierry Dusautoir à la fin du match est un peu déroutant : n est déçus, mais je pense qu’il y a de bonnes bases pour l’avenirIl y a eu des moments ou on aurait pu faire la différence, mais on a encore du mal à concrétiser sur nos temps-fortsLe pays de Galles devait nous mettre trente points aujourd’hui et ça n’a pas été le cas." Philippe Saint-André est beaucoup plus sévère : "On a un goût amer. C’est un Tournoi très, très moyen."

Les Français finissent ce Tournoi 2012 à la 4e place. Leur plus mauvais classement depuis 2001 et une désastreuse cinquième place. Tout n'est pas à jeter dans le bilan de Philippe Saint-André, mais le Pays de Galles, qui aligne beaucoup de jeunes joueurs qui jouent depuis longtemps ensemble, paraît mieux armé pour l'objectif suprême, la Coupe du monde 2015. Entre deux, le sélectionneur aurait le temps de tester ses troupes dans une tournée en Argentine cet été où il va lancer beaucoup de jeunes.

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