"On rigole, on s'entend tous très bien" : le plaisir retrouvé de jouer ensemble, clef du succès pour le XV de France ?
L'équipe de France de rugby affronte l'Italie dimanche à partir de 16h, dans le Tournoi des six nations. Les Bleus abordent la rencontre avec la sérénité et l'enthousiasme retrouvés depuis quelque temps.
Après avoir impressionné et séduit tout le monde il y a une semaine face à l'Angleterre, le XV de France est attendu au tournant dimanche après-midi, face à l'Italie. Les Bleus sont grands favoris de ce match face à des Italiens qui n'ont plus gagné dans le Tournoi des six nations depuis 2015, mais qui ont souvent posé des soucis aux Tricolores. D'où l'importance d'être constant. Mais de ces nouveaux Bleus émane une assurance à toute épreuve, et le plaisir enfin retrouvé d'évoluer ensemble.
Ou quand enfin Marcoussis, le lieu où s'entraîne l'équipe de France de rugby, n'est plus baptisé Marcatraz par les joueurs, référence à la prison américaine isolée de tout sur l'île d'Alcatraz. Plus de grandes bâches blanches pour se protéger des regards indiscrets. Tout est ouvert et comme par hasard, les sourires sont de retour. Le novice Boris Palu nous décrit un cadre de vie qui décomplexe tout le monde. "Il y a des choses à respecter évidemment, comme les horaires, et une discipline à avoir, parce que sinon ça ne peut pas marcher. Mais moi, je trouve que l'ambiance est super bonne. Je peux parler avec tout le monde. On peut parler avec envie. Les coaches sont vraiment ouverts, les leaders aussi. Toutes les tranches d'âge sont représentées aussi, donc c'est beaucoup plus facile d'arriver."
Un renouveau humain et sportif
Et parmi les leaders de vie, ceux qui sont chargés de faire le lien entre les entraîneurs et les joueurs, faire remonter certaines informations, le jeune ouvreur Romain Ntamack, 20 ans. Le Toulousain est persuadé que la bonne ambiance qui règne hors du terrain est l'une des clefs du renouveau tricolore. "On sait rigoler, on sait s'amuser. On a un groupe qui vit super bien ensemble. On s'entend tous très bien."
On arrive à décompresser quand on est en dehors du terrain. C'est ça aussi qui nous donne l'envie de gagner.
Romain Ntamackà franceinfo
Des joueurs qui s'entraînent dur, mais qui s'amusent donc aussi comme lors de cette fameuse soirée raclette au-dessus de Nice, dans un chalet où les portables étaient interdits. Quant à la jeunesse, encore elle, elle est bénéfique pour le groupe, explique l'un des anciens de l'équipe désormais, Jefferson Poirot, qui évoque "une émulation". "L'enthousiasme des jeunes mecs qui sont arrivés, les mecs qui ont faim tout le temps, c'est plaisant parce qu'on voit que cette génération, c'est une génération qui se pose vraiment pas de questions, qui va très vite. Chaque week-end, on se demande quand est-ce qu'ils vont s'arrêter mais non, ils sont bons, ils sont bons, ils sont bons."
Et pour le moment, ils sont parfaits. Le staff des Bleus n'a pas eu à sévir. Jeudi, c'est même Raphael Ibanez qui courait pour ne pas arriver en retard à la séance collective et ne pas se faire taper sur les doigts par les joueurs. Seule ombre au tableau, confie Jefferson Poirot, en rigolant bien sûr, c'est de rêver de Shaun Edwards, l'entraîneur de la défense. "Un matin on va se réveiller et il sera dans notre chambre pour nous dire 'pas de ballon facile', et ce jour-là ce sera notre pire cauchemar !" Shaun Edwards toujours très exigeant avec le XV de France et qui fait répéter inlassablement des exercices mais là encore, la méthode fonctionne à merveille pour le moment.
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