Barnes, le coup dur pour les Wallabies
Des migraines, des vertiges, des amnésies, à 25 ans, ce n'est pas normal. C'est à cause de ces symptômes que Berrick Barnes va mettre entre parenthèses sa carrière de joueur de rugby. "Je ne cache pas que je suis un peu frustré et inquiet", a-t-il déclaré. Evoluant au poste d'ouvreur ou de centre dans l'équipe des Waratahs ou celle des Wallabies, il a été victime de plusieurs chocs à répétition à la tête, ce qui pourrait expliquer ses troubles neurologiques. Samedi encore, il a dû quitter ses coéquipiers lors d'un match du Super-15 face à Otago. C'est à la suite de ce match qu'il a consulté un spécialiste et décidé de lui-même de mettre fin à sa saison.
"Je remercie le staff médical du club de me donner la possibilité de faire un break et de leurs bons conseils", a indiqué Berrick Barnes. "Je prends un congé prolongé... je n'ai pas mis de date limite. J'aimerais participer à la Coupe du monde, c'est évident. Mais pour l'instant ce n'est pas ce qui occupe le plus mon esprit". Ce problème détecté dans une année de Coupe du monde est particulièrement problématique pour le joueur, qui aurait aimé participer à sa deuxième épreuve planétaire après 2007, et pour l'équipe australienne, dont la sélection sera connue le 10 juillet prochain. "Il est important que Berrick (Barnes) prenne tout le temps dont il a besoin pour régler ce problème. Nous n'allons pas nous précipiter", a déclaré le sélectionneur des Wallabies Robbie Deans. "Il faut qu'il se remette physiquement et mentalement avant de penser à nouveau à jouer", a souligné Deans qui laisse la porte ouverte au joueur pour une place en Coupe du monde s'il recouvre l'intégralité de ses moyens physiques.
Dans le système de l'entraîneur néo-zélandais, Berrick Barnes occupe une place très importante, car cet ouvreur qui joue au centre retire beaucoup de pression sur le N.10 des Wallabies, Quade Cooper, en prenant le jeu au pied à son compte. Très fort en défense, il fait partie de cette ligne d'arrières jeune et talentueuse qui a fait notamment valser l'équipe de France en novembre dernier au Stade de France (59-16), et qui avait fait vaciller les All Blacks lors du Tri-Nations 2010, finalement sortis invaincus de l'épreuve grâce à un essai dans les ultimes secondes contre l'Australie au terme d'un match complètement fou. Pour aborder le Tri-Nations 2011 puis la Coupe du monde, Robbie Deans pourrait donc avoir à trouver une autre solution au coeur de son système.
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