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A la cave, le XV de France se rebiffe avant de retrouver les All Blacks

A deux jours de retrouver la Nouvelle-Zélande pour le deuxième test-match de sa tournée après avoir perdu le 1er (52-11), l'équipe de France a décidé de hausser le ton. "Je veux bien perdre mais à condition que l'adversaire s'emploie", a lancé Jacques Brunel le sélectionneur dans un avertissement à ses troupes. Kevin Gourdon, seul rescapé en 3e ligne pour ce deuxième test, assume: "Quand tu sors d'une prestation comme la mienne, forcément tu es orgueilleux. Tu as envie de montrer une autre image de toi. Car là concrètement, je suis passé pour un con. Et je n'aime pas ça."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Mathieu Bastareaud rameute ses troupes face aux All Blacks (MICHAEL BRADLEY / AFP)

Des mots après les maux

"Quand on sort d'un match comme ça... On va d'abord chercher à colmater les brèches." Le constat est sans concession de la part de Jacques Brunel. Lucide après une claque reçue face aux All Blacks (52-11), le sélectionneur veut remobiliser ses joueurs pour le deuxième des trois affrontements contre les Néo-Zélandais de cette tournée. " Je veux bien perdre mais à condition que l'adversaire s'emploie et qu'on ne lui rende pas la tâche facile. Si jamais on arrive à être dans la partie à la fin, alors oui, j'espère qu'on aura l'ambition de gagner. Mais dans un premier temps, il faudra être capable d'endiguer (les attaques néo-zélandaises) et de construire (le match)". Et d'enfoncer le clou: "On a fait des erreurs trop grosses... On ne peut pas faire ça face aux All Blacks. Je veux bien perdre contre une équipe qui impulse du mouvement, nous mette en difficulté et qu'on ne puisse plus se réorganiser. Mais pas sur un seul mouvement, parce qu'un joueur ne communique pas ou se trompe de placement".

Dans un tel naufrage, personne n'est à l'abri des critiques. Pas même Kevin Gourdon, souvent l'un des meilleurs Bleus mais passé comme les autres à côté la semaine passée. "Il a une revanche à prendre, il est en est conscient", a dit le sélectionneur. "Quand on est sur le terrain, on sait si on a fait un bon match ou pas", assume le 3e ligne rochelais. "Je suis conscient d'avoir vraiment fait un très mauvais match. quand tu sors d'une prestation comme la mienne, forcément tu es orgueilleux. Tu as envie de montrer une autre image de toi. Car là concrètement, je suis passé pour un con. Et je n'aime pas ça."

Une série noire

Douze défaites consécutives. Jamais l'équipe de France n'avait vécu une aussi longue série contre la Nouvelle-Zélande dans l'histoire. Depuis le succès à Dunedin en 2009, les Bleus sont broyés par les Blacks. Avec quelques claques retentissantes, comme le quart de finale de la Coupe du monde 2015 (62-13) ou le dernier affrontement de samedi dernier. En comptant ce match du Mondial, la France, en quatre matches, a encaissé 176 points contre la Nouvelle-Zélande, pour n'en marquer que 61.

Face à ce régime strict, le XV de France ne peut même pas s'appuyer sur une dynamique plus globale. Depuis le début de l'année 2017, il a perdu 11 des 17 matches disputés, avec un nul (contre les modestes Japonais). Bref, pour la confiance, il faudra repasser. Au fond du trou, dans la cave, les Bleus peuvent-ils se rebiffer à Wellington samedi et faire de leur révolte dans les mots une révolution sur le terrain ?

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