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France-Afrique du Sud : invincibilité à prolonger et défi physique à relever... Les enjeux qui attendent les Bleus face aux Springboks

Le XV de France, invaincu depuis onze rencontres, affronte l'Afrique du Sud, samedi, à Marseille. Une opposition de style et un choc énorme à moins d'un an du début de la Coupe du monde.

Article rédigé par Julien Lamotte, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Antoine Dupont et Romain Ntamack, ici face à l'Irlande au Stade de France le 12 février dernier, auront à cœur de briller face à l'Afrique du sud. (FRANCK FIFE / AFP)

Un grand saut dans l'inconnu contre un adversaire dont le jeu est connu de tous. C'est le paradoxe qui attend le XV de France, samedi 12 novembre, à Marseille (21h en direct sur France 2 et sur france.tv), face à l'Afrique du Sud dans la cadre de la Coupe d'automne des nations. "C'est un profil d'équipe qu'on n'a pas encore jouée", notait Laurent Labit, adjoint de Fabien Galthié, cette semaine en conférence de presse à Marcoussis. Comprendre, à travers les mots de l'entraîneur des arrières bleus, une équipe ultra puissante, quasi monolithique, qui fait son beurre en broyant l'adversaire. Celui des Bleus, frais depuis 11 matchs, se laissera-t-il battre ? Elements de réponse à travers les enjeux de ce match.

Les magiciens douze ?

Les séries sont faites pour s'arrêter un jour, mais le plus tard est toujours le mieux. Après avoir frôlé la défaite la semaine dernière contre l'Australie (30-29), les hommes de Fabien Galthié ont finalement poussé le curseur de victoires consécutives à onze. Et, à onze mois du début de la Coupe du monde, justement, il y a certainement des gros points psychologiques à marquer en cas de succès face à un adversaire qui dispute aux Français et aux Blacks l'honorifique, mais symbolique, première place au classement IRB. La France, 2e nation mondiale, affronte l'Afrique du Sud, 4e, qu'elle n'a plus battue depuis 2009 (sept défaites de rang), mais qu'elle n'a plus jouée depuis 2018. Les Bleus, dont le XV de départ a été reconduit dans son intégralité, seraient bien avisés de l'emporter dans l'optique d'une future confrontation en Coupe du monde, les deux équipes pouvant très bien s'y retrouver en quarts de finale...

Boks poids lourds

L'image est assez réductrice mais les Sud-Africains ne font pas grand chose pour retirer cette étiquette de "bourrins" qu'on leur appose généralement. Adeptes d'un jeu plutôt restrictif, les champions du monde en titre gagnent la plupart du temps sans faire rêver. Mais ils gagnent. 

Conseillés par l’ancien joueur français Yannick Bru, les champions du monde en titre sont en pleine préparation notamment pour leur match contre le XV de France.
Stade 2 : Culture Boks Conseillés par l’ancien joueur français Yannick Bru, les champions du monde en titre sont en pleine préparation notamment pour leur match contre le XV de France.

Cela n'a pourtant pas été le cas la semaine passée à Dublin où ils se sont fait prendre à leur propre jeu par des Irlandais experts en close combat (19-16). Etonnamment émoussés dans les phases où ils sont traditionnellement dominateurs, (conquête, défi physique, rucks), les Springboks pourraient redoubler d'intensité face aux Bleus. Le sélectionneur Jacques Nienaber a d'ailleurs annoncé la couleur dans sa composition en titularisant Faf de Klerk et Willie Le Roux, deux spécialistes du jeu d'occupation au pied. Le Vélodrome n'aura peut-être pas besoin d'allumer ses projecteurs samedi soir, tant les chandelles sud-africaines risquent d'illuminer la pelouse... 

Remettre de l'huile dans la charnière

Encensée, à juste titre, depuis des mois, la paire Antoine Dupont-Romain Ntamack a souffert comme rarement samedi dernier face aux Wallabies. Imprécis dans leurs transmissions, le demi de mêlée et l'ouvreur ont été chassés par des Australiens qui avaient décidé de les chercher très haut afin de les priver de temps. Cela a fonctionné mais il en faut plus pour émouvoir Laurent Labit. "On savait qu’on aurait des problèmes de connexion et de liant", tempère-t-il. "Antoine et Romain n’avaient pas joué ensemble depuis sept semaines. Notre équipe ne s’était pas retrouvée depuis sept mois. Ces errements, ce n’était pas surprenant. Je suis sûr que la charnière sera mieux samedi soir". Pour faire coulisser et ouvrir la porte d'une 12e victoire ?

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