France - Afrique du Sud: le test de l'espoir ou du désespoir
En un an, des trajectoires opposées
Voici un an, l'Afrique du Sud rendait visite à la France en tremblant, pour s'y imposer (18-17) le 18 novembre. Cette défaite, suivie d'un nul contre le Japon, avait scellé le sort de Guy Novès à la tête du XV de France. Chez les Springboks, Allister Coetzee ne résistera pas à la tempête et cédera également son poste de sélectionneur en février 2018. Avec Jacques Brunel à sa tête, les Bleus ont à peine redressé la barre (2 victoires, 6 défaites en 2018). "On a montré depuis le début de l'année des qualités, mais des faiblesses aussi. On veut un contenu avec une qualité constante sur l'ensemble de la partie, qu'on n'a pas eue jusqu'ici. La victoire est la seule ambition qu'on peut avoir. On a besoin de conforter ce qu'on fait, notre groupe. La victoire est impérative, nécessaire", a prévenu le sélectionneur.
De son côté, l'Afrique du Sud, désormais menée par Johan Erasmus a battu deux fois sur trois l'Angleterre en juin dernier, et a surtout été la seule équipe jusque-là à vaincre les All Blacks, lors du Rugby Championship. Depuis le 21 octobre 2017, la Nouvelle-Zélande, double championne du monde en titre, n'avait plus perdu le moindre match. Deuxièmes de cette compétition, les Springboks ont retrouvé des couleurs. Mais ils restent sur deux défaites, contre les Blacks et les Anglais la semaine dernière. "Nous sommes en train de progresser, nous allons mieux", affirme le capitaine Siya Kolisi. "Nous sommes affamés mais nous savons que la France l'est aussi".
Depuis 2014, la France dans le dur
Au-delà des récents revers, le XV de France pâtit surtout d'une dynamique négative depuis longtemps. Face à trois des quatre nations sacrées au moins une fois championne du monde (Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande), il faut remonter jusqu'à l'année 2014 pour trouver trace d'un succès tricolore (contre les Wallabies en novembre 2014). Depuis, plus rien. 6 défaites contre les Néo-Zélandais, 1 contre les Australiens et 4 contre les Sud-Africains. Ces derniers n'ont plus perdu contre les Bleus depuis 2009 et ont traditionnellement toujours été supérieurs aux Bleus (26 victoires sud-africaines en 43 matches, et 12 succès sur 18 rencontres en France).
Traditionnellement en avance sur les Français en raison d'un calendrier plus allégé et d'un niveau technique individuel plus élevé, les équipes de l'hémisphère Sud n'ont-elles plus peur du french-flair ? Siya Kolisi semble dire le contraire puisqu'il s'attend "à un gros défi, en particulier avec leur gros paquet d'avants. Ils sont très bons en mêlée fermée et spontanée. (..) Ils ont quelques facteurs X, des gars qui peuvent faire quelque chose à partir de rien". Mais Guilhem Guirado, le capitaine français, n'en est pas plus rassuré: "On sera dans le rouge pendant la plupart du temps. Il faudra qu'on soit disciplinés et propres sur notre système défensif, et en attaque pour conserver au maximum les ballons. Car ils ont des très bons joueurs qui contestent les ballons. Ca va être un gros match et un révélateur."
Une nouvelle défaite rendrait de plus en plus incertain l'espoir de briller l'année prochaine au Japon. A l'opposé, une victoire redonnerait de l'espoir.
Composition des équipes
France: Médard - T. Thomas, Bastareaud, Doumayrou, Penaud - (o) Lopez, (m) Serin - Iturria, Picamoles, Lauret - Maestri, Vahaamahina - Gomes Sa, Guirado (cap.), Poirot. Remplaçants: Chat, Priso, Slimani, Gabrillagues, Babillot, Dupont, Belleau, Fickou.
Afrique du Sud: W. le Roux - Nkosi, Je. Kriel, de Allende, Dyantyi - (o) Pollard, (m) de Klerk - Vermeulen, Whiteley, Kolisi (cap.) - Mostert, P.S. du Toit, - Malherbe, Marx, Kitshoff. Remplaçants: Mbonambi, T. du Toit, Koch, Snyman, F. Louw, Papier, Jantjies, Kolbe
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