France - Afrique du Sud: Les 4 clés d'une réaction française obligatoire
L'engagement
Quasiment absents dans l'engagement et l'agressivité pendant quarante minutes contre la Nouvelle-Zélande samedi dernier, l'équipe de France a pris une leçon en regardant son équipe bis résister mardi à son homologue néo-zélandaise. Mais un seul de ses braves "seconds" fait partie des 23 contre l'Afrique du Sud: François Trinh-Duc, sur le banc. Les 22 autres joueurs sélectionnés ce soir ont tout intérêt à montrer autre chose dans l'état d'esprit, surtout contre des Springboks qui aiment "détruire leur adversaire", comme l'a rappelé Guy Novès. D'autant plus que les Sud-Africains ont subi une belle humiliation la semaine dernière en Irlande (38-3), qui ne vient qu'accentuer la mauvaise passe actuelle de cette équipe (9 victoires en 22 matches). Battue tour à tour en 2016 par l'Irlande à domicile, l'Italie, l'Argentine et le pays de Galles à l'extérieur, la formation de l'hémisphère Sud est à la peine. Et donc encore plus dangereuse. Dos au mur, elle a toujours tendance à revenir à ses fondamentaux: le physique.
Le pack
Pénalisé à trois reprises en mêlée, puni d'un carton jaune, Rabah Slimani a vécu un cauchemar contre les All Blacks. Comme toute la mêlée tricolore. Et face à l'un des meilleurs talonneurs de la planète (Malcolm Marx), le pack tricolore va passer un vrai test. Cela pourrait être une ultime chance pour certains de montrer qu'ils peuvent hausser leur niveau de jeu pour atteindre la barre des matches internationaux. Cela passe par l'engagement, évidemment, mais aussi par une capacité à jouer les bons ballons et à avancer. Cela a été très peu visible samedi dernier en 1re période, un peu plus en 2e. Mais par comparaison avec la production des Français de mardi, le 8 de devant a du pain sur la planche. Attaque, défense, les avants sont attendus partout.
Les leaders
Incapable de réagir durant la 1re période, l'équipe de France a montré une face inquiétante voici une semaine: celle d'un collectif incapable de se prendre en mains. Il a fallu le retour aux vestiaires et une "remontée de bretelles" du staff, dixit Damian Penaud, pour que les choses changent. Ce sursaut d'orgueil ne saurait suffire à sauver la tête de certains si contre les Sud-Africains, il n'y a pas une véritable prise en mains de la part des cadres (parmi lesquels on peut citer les critiqués Guirado, Picamoles mais aussi Huget, Bastareaud et Gourdon). Tant dans la production individuelle dans le jeu que dans leur capacité à diriger la manoeuvre.
La charnière
Après avoir crevé l'écran la semaine dernière, Antoine Dupont sait que le plus dur commence. Confirmer ne sera pas chose aisée, surtout si l'impact physique est favorable aux Springboks comme cela avait le cas lors des trois claques infligées aux Bleus en juin (35 points minimum encaissés par les Français). Et surtout, on attend du demi de mêlée que son association avec Anthony Belleau prenne une autre dimension. Car malgré une 2e période plus solide, malgré des ballons souvent rapidement éjectés, le duo n'a pas encore apposé sa patte sur le jeu tricolore. Tous deux âgés de 21 ans, cela aurait été étonnant. Mais le temps presse, même pour eux.
Les équipes
France: Ducuing - Thomas, Doumayrou, Bastareaud, Huget - (o) Belleau, (m) Dupont - Gourdon, Picamoles, Cancoriet - Gabrillagues, Vahaamahina - Slimani, Guirado (cap.), Poirot
Remplaçants: Maynadier, S. Taofifenua, Kotze, Jedrasiak, Jelonch, Serin, Trinh-Duc, Penaud
Afrique du Sud: A. Coetzee - Leyds, Je. Kriel, Venter, Skosan - (o) Pollard, (m) R. Cronje - Kolisi, Vermeulen, F. Louw - L. de Jager, Etzebeth (cap.) - W. Louw, Marx, Mtawarira
Remplaçants: Mbonambi, Kitschoff, Nyakane, Fr. Mostert, D. du Preez, Paige, Jantjies, De Allende
Arbitre: Nigel Owens (WAL)
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