France-Australie : Yoann Huget : "Beaucoup de solidarité"
Qu’est-ce qui fait la différence aujourd’hui ?
Yoann Huget : "C’est un peu l’insouciance des mecs qui sont rentrés dans le groupe. Ils n’ont pas connu cette période de sinistrose et on les sentait vachement sereins à l’approche de ce match. Il fallait les calmer un peu. Aujourd’hui, il fallait agresser défensivement les Australiens. Les nouveaux ont impulsé le mouvement. Deux ou trois joueurs avaient aussi l’expérience de la tournée de juin. On a pu faire un mixe et ca a été la clef du match".
Le physique a tenu à la fin…
YH: "Ca fait du bien. On ne voulait pas voir le scenario du pays de Galles où ils gagnent à la fin (victoire 33-29 samedi dernier, NDLR). On voulait montrer qu’on avait de la fierté. On tenait à montrer du respect par rapport aux supporters venus en nombre. Il fallait résister et montrer beaucoup de solidarité en défense. On l’a fait jusqu’à la fin".
Dans ces moments chauds, il faut beaucoup de communication. Ca doit forcément parler ?
YH: "On a pris ce carton jaune à la fin. Il manquait dix minutes. On s’est dit qu’on ne pouvait pas laisser passer ce match. Les ballons qu’ils ont eu, on leur a donnés. Rien n’était fait. Ils arrivaient à chaque fois à marquer trois points pour rester dans le match. On a réussi à maîtriser notre sujet. On est super contents".
Vous avez joué libérés, avec beaucoup d’envie, d’agressivité…
YH: "Il fallait tenter offensivement. En juin, on avait été un peu timorés face à ces Wallabies. Il y avait beaucoup d’amertume. Là, on a voulu oser d’entrée. On n’a rien lâché. Malgré le peu de ballons, on a réussi à faire quelque chose. On a réduit notre système de jeu pour que ce soit plus facile, mais les repères sont là et ils sont les mêmes. On acquiert un peu d’expérience. On fait rentrer du sang neuf qui fait du bien. On ne les a pas sentis affolés quand on était dans le rouge. On a subi pendant quelques minutes puis on a repris le dessus à chaque fois. On a montré beaucoup de solidarité en défense pour à chaque fois rattraper le décalage ou une brèche qui avait été faite. L’enthousiasme a fait la différence. Il ne fallait pas manquer de respect à cette équipe australienne en sur-jouant, mais se montrer pragmatique. Maintenant, on peu encore progresser".
Comment faire pour que cette belle victoire ne soit pas une victoire d’un jour ?
YH: "Il faut rester humble. On a mangé notre pain noir pendant deux ou trois ans. Aujourd’hui on repart sur de bonnes bases. On doit se méfier de l’Argentine qui joue le Four Nations depuis deux ans. Ils ont des joueurs clefs et de l’expérience. Ils sont allés gagner en Italie. Notre tournée ne sera réussi qu’avec trois victoires. On doit confirmer".
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