France-Italie : les Bleues l'emportent largement face aux Italiennes pour leur premier match du Tournoi des six nations
Les joueuses d’Annick Hayraud ont parfaitement négocié leurs débuts dans le Tournoi en s’imposant (39-6) contre l’Italie, dimanche, à Grenoble.
La douceur printanière a d’abord grisé les esprits, sans grande réussite, des en-avant éteignant les premières étincelles. Puis, Françaises comme Italiennes se sont recentrées sur les fondamentaux à base de combat au sol et de plaquages rugueux. À ce petit jeu-là, c’est le XV de France qui a fini par user les corps avant de trouver des espaces pour s’imposer largement (39-6), dimanche 27 mars, dans un Stade des Alpes bouillant de près de 13 000 âmes.
Si tout n’a pas été parfait, le contrat est rempli pour les Bleues. Premier match dans le Tournoi des six nations et premier succès avec le bonus offensif pour cette équipe ambitieuse qui espère ravir la couronne anglaise et remporter le sacre. Les Tricolores devront enchaîner contre l’Irlande samedi prochain. Un XV du Trèfle qui sera forcément revanchard après sa défaite surprise à domicile face au pays de Galles.
Des automatismes à retrouver
Un trop plein d’envie et de stress et un besoin certain de retrouver des automatismes après plusieurs mois sans évoluer ensemble (les Bleues n’avaient plus joué ensemble depuis novembre). "Il y avait un peu de tout ça", concédait la capitaine des Bleues, Gaëlle Hermet, interrogée à la mi-temps au micro de France 2, pour expliquer le début du match des Tricolores plombé par des en-avant et des fautes inhabituelles (6 pénalités à la demi-heure de jeu).
Face à elles, les Italiennes n’étaient néanmoins pas en reste. Les nombreux ballons de récupération ont d’ailleurs offert quelques percées solitaires. L’arrière des Bleues, Chloé Jacquet (ultime essai français à la 78e), a fait admirer ses cannes, comme la demi-d’ouverture italienne Beatrice Rigoni dont la superbe interception sur une passe trop lisible de sa vis-à-vis Caroline Drouin s’est arrêtée non loin de la ligne. Cela dit, cette rencontre hachée par les ballons tombés n’a jamais vraiment pu s’emballer.
Des avants au diapason dans le combat
Elle s’est avant tout jouée devant. Qu’à cela ne tienne, dans le secteur, les Françaises savent faire. La deuxième-ligne des Bleues, Madoussou Fall, élue joueuse du match, s’est particulièrement illustrée (15 plaquages, 100% de réussite). Insatiable plaqueuse aux côtés de Gaëlle Hermet, elle est à l’origine du premier essai des Bleues. Un essai à son image, tout en puissance et détermination (18e, 10-3).
Après avoir fait le dos rond sur plusieurs longues séquences italiennes, il a sonné comme une première libération. La troisième-ligne centre des Bleues, Emeline Gros, ancienne Grenobloise, en a rajouté une couche en ramassant le ballon en position de neuf avant de filer entre les poteaux grâce à un démarrage explosif (26e, 17-3). Derrière, l’ouvreuse des Bleues, Caroline Drouin, a été précieuse au pied (4/5) pour châtier l’indiscipline des Transalpines et valider les efforts des copines.
Entre usure et pragmatisme
L’entrée de l'expérimentée Laure Sansus, à la mêlée, a aussi fait du bien pour ramener un peu de vitesse et d’avancée. Elle fut d’ailleurs au départ de l’action qui menait à l’essai de Léa Murie sur l’aile (59e, 25-6). Rentrée en jeu en fin de match, Emilie Boulard est venue gonfler le score en plantant un essai après avoir échappé à deux plaquages (76e, 32-6). Sur la fin de match, le travail de sape physique a fini par payer. Les Transalpines ont explosé.
En résumé, les Bleues se sont imposées largement, sans vraiment briller. Une chose est certaine néanmoins, malgré des fritures sur la ligne, les Bleues ont finalement fait preuve d’un certain pragmatisme, marquant quasiment à chaque fois qu’elles ont réussi à forcer leur passage dans les 22 mètres adverses. Malgré une attaque longtemps balbutiante, elles repartent de Grenoble avec cinq essais en poche. Et, cerise sur le gâteau, elles n’ont pas pris d’essai.
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