Guy Novès, fan des All Blacks mais ambitieux
"L'idée directrice de notre projet de jeu est de se rapprocher de ce que font les meilleures nations. Et à chaque fois qu'on a vu des "petites" nations mettre les grandes en difficulté, c'était pas le jeu." En une phrase, Guy Novès a résumé la philosophie de son XV de France, à trois jours d'affronter les doubles champions du monde néo-zélandais, qui restent sur un succès (62-13) sur les Français. Jouer, jouer, et encore jouer pour mieux constater ce qui manque encore aux Bleus face à la référence mondiale.
Les All Blacks, "une locomotive"
Guy Novès ne joue pas au chat et à la souris lorsqu'il parle de l'adversaire. Surtout lorsqu'il s'agit de la Nouvelle-Zélande: "Les All Blacks ont toujours été une locomotive pour progresser. Ca a toujours été un rugby qui me parle. Je dis merci à eux, et pas seulement ces dernières années. Ils sont quasiment intouchables."
Et il a déjà trouvé une explication rapide à leur revers contre l'Irlande, voici trois semaines, à Chicago: "Les Néo-Zélandais ont montré qu'après 18 victoires consécutives, ils étaient capables de se faire surprendre après avoir fait des emplettes à Chicago", a-t-il dit avec humour. "Mais ils ont su réagir en battant ensuite les Irlandais. En fait, quand ils veulent, ils gagnent." Mais pour lui, pas question de faire référence à l'humiliation de la Coupe du monde: "Si on attendait d'être revanchard pour jouer à ce niveau, ce serait malheureux", a-t-il tranché.
Certains secteurs "encore très loin du haut niveau" chez les Bleus
Chaque affrontement est un test. Chaque match est l'occasion de constater ce qui ne va pas. "Quand on prend des essais, c'est qu'on a des points faibles", souligne Guy Novès. Face à l'Australie, le plan mis en place pour contrer les points forts adverses "n'a pas si mal marché", selon lui. "Mais il y a 3-4 ballons gratés qui nous manquent. Parce que défendre, c'est bien, mais récupérer des ballons, c'est mieux."
C'est l'un des enseignements du staff tricolore, mais certainement pas le seul. "Jouer contre les meilleurs nous permet de toucher du doigt nos points faibles qui font jour dans un contexte où tout va plus vite, où les temps de jeu sont plus longs." S'il refuse de s'étendre sur le sujet, Novès assène: "Dans certains secteurs, on est très loin du haut niveau. Il y a même certains secteurs où nous sommes très faibles." Les Néo-Zélandais les mettront-ils encore plus en lumière samedi soir ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.