Le temps des regrets en équipe de France
"Il y a beaucoup de frustration." Cyril Baille, dont c'était la deuxième sélection mais la première titularisation, annonçait la couleur en étant le premier joueur français à venir s'exprimer devant la presse. "On fait un bon match et il y avait la place de passer." Plus expérimenté, l'arrière clermontois Scott Spedding regrettait d'avoir "trop subi en première période. Il ne manque pas grand-chose. On est vraiment déçu car on voulait gagner ce match."
Manque de maitrise
Louis Picamoles, le 3e ligne centre de Northampton, analysait: "On manque un peu de maîtrise pour gagner. On a donné trop de points à cette équipe alors que nous, on se battait durement pour en marquer un. On est forcément déçu et frustré." Appelé à venir commenter cette très courte défaite, Yannick Bru reconnaissait: "Dans la construction de ce groupe, il est important de battre une nation de l'hémisphère Sud."
Mais il reconnaissait des différences, surtout en première période: "On a manqué de vitesse. Sur les changements de rythme, on a été mis en difficulté. Pour certains de nos joueurs, c'était la première fois qu'ils livraient un match avec cette intensité. Mais il faut jouer ce genre de match. En première période, on a été spectateurs. Hormis dans les premières minutes du match, c'est une première période poussive." Le pilier toulousain Cyril Baille reconnaissait que ce rythme "changeait de celui en club. Ca va très vite. Mais ça fait trois semaines qu'on se prépare pour ça."
Manque de lien entre avants et 3/4
Scott Spedding pointe du doigt un aspect tactique expliquant ces 40 premières minutes, finies à deux points des Wallabies: "Ca montait beaucoup plus vite que la semaine dernière. Cela nous a beaucoup gêné. On a été un peu sonné par ces montées rapides. Mais on a su régler ce problème en deuxième période." Wesley Fofana a ressenti un autre manque en première période: "On eu deux belles actions, mais on est resté trop timide. Et on n'avait pas vraiment de lien entre avants et trois-quarts. Un coup les avants attaquaient, un autres les arrières. On n'a pas joué les coups à fond. Pourtant, à chaque fois qu'on appuyait, on les mettait en danger. En deuxième période, ce lien était là."
Mieux à faire que le drop ?
Reste cette dernière action, où tout le monde reconnaît que des décisions arbitrales auraient pu faire pencher la balance du côté de la France. Mais dans ce jeu débridé prôné par le staff, le drop de Camille Lopez laisse Yannick Bru sur sa faim: "Peut-être qu'il y avait autre chose à faire", glisse-t-il dans un sourire. Pas pour accuser l'ouvreur clermontois, entré en cours de jeu. Juste pour rappeler à tout le monde que, désormais, chez les Bleus, c'est le jeu qui prime. La philosophie est assumée.
Louis Picamoles évoque un aspect positif de cette défaite: "On est conscient que si on met notre jeu en place, et qu'on respecte ce qu'on fait à l'entraînement, on peut les mettre en difficulté. On est rassuré par cela." Néanmoins Wesley Fofana avertit: "Il faut croire en ce qu'on fait dès le début du match." Il a déjà hâte d'être samedi prochain, pour affronter "la meilleure équipe du monde".
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