Le XV de France se fait une belle frayeur
Face à ces guerriers du Pacifique bien connus des joueurs du Top 14 (Tii Paulo, Census Johnston, Iosefa Tekori ou Wayne Ole Avei), les joueurs de Philippe Saint-André partaient largement favoris après deux belles prestations face aux Wallabies (33-6) et aux Pumas (39-22). Invaincus contre les Manu Samoa (une victoire en 1999 à Apia et un net succès -43-5 en 2009 au SDF), les Français ont donc perpétué la tradition ce samedi dautomne sur leur pelouse fétiche.
Courants dair au SDF
Dans leur tenue tricolore qui rappelait les glorieuses années 80 (maillot blanc, short bleu, chaussettes rouges), les coéquipiers de Pascal Papé ont offert une prestation solide malgré un terrain lourd digne de Longchamp en hiver. Une manière de confirmer le travail accompli depuis presque un mois du côté du CNR de Marcoussis. Devant quelques 35 000 spectateurs, les Blancs dun jour ont donc récité une partition classique propre à ce genre de match. Ils ont gagné la rencontre et marqué un essai pour le plus grand plaisir de leurs fans malgré la belle résistance initiale des îliens.
Il y avait pas mal dapproximations dans les premières minutes où les Français concédaient deux pénalités (pour mêlée écroulée puis pour enterrement de ballon). Les Samoans mettaient la pression sur les Tricolores grâce à un jeu au pied efficace. Les Blancs manquaient toutefois douvrir le score sur une magnifique action à plusieurs temps de jeu (12e). Mais ce sont bien les Bleus du Pacifique qui marquaient un splendide essai dans la foulée après une ultime passe déterminante de Lilomaiava pour son arrière capitaine David Lemi qui filait entre les perches (0-7 après la transformation, 16e).
Fantastique Michalak
Heureusement, le XV de France ne cogitait pas longtemps : Michalak, de nouveau très entreprenant et précis face aux poteaux, contrait un coup de pied de dégagement de son vis-à-vis Pisi pour filer droit vers les poteaux et saffaler en terre promise. Louvreur français transformait pour égaliser (7-7). Le match était vraiment lancé. Et alerte tant les deux équipes rivalisaient dintentions offensives (relances, petit jeu au pied par-dessus, attaques en première main) malgré les nombreuses fautes de main.
Les Blancs dominaient territorialement sans parvenir à passer devant (pénalité des 48 m de Parra à côté, 33e). Le demi-de-mêlée clermontois se rachetait immédiatement des 43 m plein axe suite à une nouvelle faute des Bleus dans un ruck (10-7). Juste avant la pause, Pisi ratait légalisation sur une pénalité des 25 m en coin. La France regagnait les vestiaires avec une courte avance.
Les Samoans repassent devant
Après avoir mis la charrue (le jeu) avant les bufs (la conquête) dans le premier acte, les Français allaient-ils reprendre le match par le bon bout ? Lentame de seconde période nindiquait rien dans ce sens là. Pisi vendangeait bien un quatre contre trois décole mais les Samoans inscrivaient un essai dans les secondes suivantes sur une charge dévastatrice signée Tekori (10-14 après la transformation, 43e).
Malgré les changements effectués par le staff (entrées de Szarzewski et Forestier), les Blancs tergiversaient. Ils ne parvenaient pas à conquérir de ballons propres. Les placages samoans empêchaient la France davancer et il fallait un gros effort du pack pour offrir à Michalak une pénalité dans ses cordes (13-14, 57e). Dans la foulée, Machenaud remplaçait Parra, plutôt décevant dans la conduite du jeu. Les Coqs continuaient de pousser devant et Monsieur Lacey, larbitre irlandais de la rencontre, accordait une nouvelle pénalité, convertie par Fred Michalak (16-14, 62e).
Fin de match très âpre
Juste après, Pisi manquait la cible sur une pénalité des 22 m en coin. La tension était à son comble lorsque Damien Chouly suppléait Louis Picamoles pour le dernier quart dheure. Menés à la marque, les Bleus tiraient leurs dernières cartouches pour arracher la victoire dans le "money time".Mais les avants tricolores assuraient l'essentiel dans les dernières minutes, permettant notamment à Michalak d'ajouter trois nouveaux points face aux perches (19-14). La France s'en sortait finalement sur le fil du rasoir, repoussant jusqu'au coup de sifflet les ultimes offensives adverses avant de voir Michalak tuer la rencontre (22-14, 79e). Mais que ce fût dur !
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