Rugby : avant le Tournoi des six nations, le XV de France contraint de réduire son train de vie

Tandis que la FFR connaît des difficultés financières, tout le monde est mis à contribution. Y compris les joueurs, qui préfèrent en sourire.
Article rédigé par Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Florian Grill, le président de la Fédération française de rugby, en juin 2023. (DENIS CHARLET / AFP)

En rugby, pas de semaine au soleil pour le XV de France. Contrairement aux trois années précédentes, pas de stage à Nice, Aix-en-Provence ou Capbreton pour lancer la saison 2024. C'est à Marcoussis, en Essonne, au Centre national du rugby, que les Bleus préparent le Tournoi des six nations, qui débute vendredi 2 février par un alléchant France - Irlande. La raison ? La Fédération française de rugby est à court d'argent et tout le monde est mis à contribution pour tenter de renflouer les caisses.

40 millions d'euros, c'est le déficit prévisionnel à la Fédération. Ajoutez à cela un manque à gagner de deux millions d'euros par match à domicile cette année pour cause de Stade de France indisponible. Logiquement, Florian Grill, le président de la FFR, a demandé au XV de France de réduire son train de vie : "Dans cette période-là, on n'est pas fous : les Bleus, c'est 80 % de nos revenus, donc on ne va pas couper dans les moyens humains mis à disposition de l'équipe de France", précise-t-il.

"On peut faire des stages à Marcoussis au lieu de les faire un peu partout en France. On peut modérer la qualité des hôtels dans lesquels on va, on peut faire des économies de fonctionnement"

Florian Grill

à franceinfo

Place donc aux chambres et terrains gratuits dans le sud de la région parisienne, mais pour les joueurs, aucun problème. "Je vis à La Rochelle, il pleut toute l'année, il y a du vent toute l'année, il fait froid neuf mois sur douze.... Alors, ici, ça va", rigole le troisième ligne Paul Boudehent.

Mieux encore : Laurent Sempéré, nouvel entraîneur adjoint, y voit même un avantage pour travailler la cohésion. "On est 24 heures sur 24 à Marcoussis ensemble, on a le même lieu de vie, donc ça permet d'accélérer les choses", positive-t-il, en référence à, pourquoi pas, une victoire capitale vendredi contre l'Irlande, qui permettrait de s'ouvrir ainsi une voie royale vers le 11ᵉ Grand Chelem de l'histoire des Bleus. 

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