Tournoi des six nations : le XV de France est de retour, clap de fin sur les années noires
Après une cinquième victoire dans le Tournoi des six nations, face aux Anglais samedi soir au Stade de France, les Bleus ont remporté leur premier trophée depuis 12 ans. Le rugby tricolore tourne enfin la page de ses années de galère.
Grâce à une cinquième victoire sur les Anglais 25 à 13, samedi 19 mars dans un Stade de France plein à craquer, les Bleus ont remporté leur premier trophée depuis 12 ans. Et du même coup réalisé le dixième Grand Chelem de l'histoire du rugby français, assénant le clap de fin sur des années de galère pour le rugby tricolore alors que les Dupont, Ntamack et autres Alldritt commencent eux tout juste à écrire leur histoire.
Des heures plus tard, les frissons sont toujours là, les images gravées dans les mémoires comme les larmes de joie d'Antoine Dupont. "Ce sont des émotions incroyables qu'on partage, on peut utiliser tous les superlatifs pour définir ce qu'on ressent en ce moment !", indique-t-il, ému. Mais aussi cette communion fantastique avec les 80 000 spectateurs du Stade de France, que savoure Maxime Lucu.
"Ce n'est que du bonheur ! Je pense qu'on a du mal à me réaliser. Ça fait du bien de vivre des moments comme ça, notamment en ce moment, donc aujourd'hui, on en profite !"
Maxime Lucuà franceinfo
Et il a raison, le demi de mêlée bordelais. C'est une bouffée de bonheur, de rêve aussi, que les Bleus ont offert à la France avec ce Grand Chelem. D'un coup, d'un seul, oubliées les défaites encourageantes, le rugby tricolore tourne enfin la page de ses années galère, souligne Romain Taofifenua, l'un des anciens de l'équipe de France. "Cela fait maintenant dix ans que je viens en équipe de France, explique-t-il. On a connu de mauvaises années et ce n'était pas facile..." "On est toujours de bons joueurs, poursuit le joueur, mais on n'arrivait pas à le retranscrire sur le terrain. Je pense aussi à tous ces joueurs qui ont vécu ces moments compliqués et qui n'ont pas eu la chance de pouvoir évoluer de cette façon."
"C'est allé à une vitesse tellement folle"
Cette façon, ce sont des Bleus qui, depuis deux ans, sont enfin redevenus la priorité du rugby français, avec des clubs qui ont joué le jeu, des moyens qui ont été mis à disposition de Fabien Galthié. Mais la renaissance du XV de France, portée par une génération hors norme, tient aussi dans des choix forts du sélectionneur, comme aller chercher un Melvyn Jaminet en ProD2 pour l'installer au poste d'arrière. "C'est allé à une vitesse tellement folle, explique le joueur, quand je me dis qu'il y a six mois, j'étais encore en ProD2 et qu'on est vainqueurs du Grand Chelem. C'est un parcours qui est assez fou..."
Un parcours un peu fou qui ne fait pourtant que commencer, à écouter Fabien Galthié : "On était à 26 ans de moyenne d'âge et un peu plus de vingt sélections, donc il n'y a aucune raison pour que l'équipe ne continue pas à progresser. Il faut vivre ces matchs de finale pour continuer à grandir et acquérir du vécu commun."
"C'est notre 25e match. Pour la Coupe du monde, ce sera le 46e à la finale. C'est assez clair dans nos têtes..."
Fabien Galthiéà franceinfo
En 2010, quand les Bleus avaient réussi le Grand Chelem, ils étaient en finale de la Coupe du monde l'année suivante, face à la Nouvelle-Zélande. Vivement 2023 !
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