Rugby : le XV de France rechute de façon inquiétante contre les Fidji (14-21)
Les Bleus n'arriveront pas à enchaîner une deuxième victoire consécutive. Ils ont été victimes des Fidjiens, qui avaient pourtant explosé en vol il y a une semaine en Ecosse, en encaissant 55 points. Vous avez dit "inquiétant" ?
Affreux, affreux. Il n'y aura pas grand chose à sauver de ce match du XV de France, disputé face aux Fidjiens dans un Stade de France à moitié vide, samedi 24 novembre. Une défaite (14-18), une absence de jeu, des boulevards concédés en défense, deux essais fidjiens généreusement refusés à la vidéo, et l'impression que les progrès entrevus ces deux dernières semaines sont à jeter à la poubelle. Les Bleus n'avaient jamais perdu contre les joueurs du Pacifique ? C'est désormais chose faite. A moins d'un an de la Coupe du monde, on peut se faire du mouron pour les Tricolores. "ll n'y a rien à dire, concède Jacques Brunel, le sélectionneur. On a pris la leçon ce soir, dès la première minute. Ils étaient plus forts que nous physiquement, ils ont été plus entreprenants..."
Seuls quelques rares joueurs, à commencer par le capitaine Guilhem Guirado, auteur de deux essais malgré son poste de talonneur, ont soutenu la comparaison. Les promesses de la tournée d'automne, les Baptiste Serin, Teddy Thomas, Arthur Iturria ou Gaël Fickou, ont totalement sombré. Mathieu Bastareaud, le vice-capitaine, a réuni ses troupes sous leurs poteaux en fin de match pour leur passer un savon.
On s'est pris pour qui ? Maintenant on va redescendre sur terre ! Prenez conscience de ça
Mathieu Bastareaud
"On s'est pris pour qui les gars ?" les mots forts et violents de @BastaOfficiel à ses coéquipiers après la défaite contre les Fidji 14-21 #FRAFIJ #NeFaisonsXV #TestMatch #Rugby pic.twitter.com/fi5uuv8hBz
— France tv sport (@francetvsport) 24 novembre 2018
Le même Bastareaud a eu l'analyse la plus lucide au micro de France 2 : "On ne peut qu'avoir honte de notre prestation ce soir. (...) On a joué à l'envers, on les a pas respectés et ils nous ont marché dessus tout le monde. Si on n'a pas compris qu'il fallait mettre de l'agressivité face à des joueurs comme ça, on n'a rien compris." Ce non-match face à une équipe supposée inférieure rappelle furieusement la purge face au Japon, un match nul 23-23 au goût de défaite qui avait été fatal au sélectionneur de l'époque Guy Novès.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.