Rugby : les cinq moments qui ont marqué la carrière de François Trinh-Duc
Le joueur a annoncé qu'il mettra un terme à sa carrière en fin de saison.
Il a annoncé sa décision mercredi 15 décembre. À l'issue de la saison, François Trinh-Duc prendra sa retraite, après dix-huit années passées à arpenter les pelouses du rugby professionnel. Longtemps fidèle au club de sa ville, Montpellier, le demi d'ouverture a ensuite vogué vers d'autres horizons. Toulon, le Racing 92 et finalement Bordeaux-Bègles, où il dispute donc sa dernière saison.
Du virevoltant chien-fou du stade Sabathé au joueur plus gestionnaire qu'il est à présent, retour en cinq dates sur la carrière de François Trinh-Duc. D'une finale de Coupe du monde à un départ gâché de son club de cœur.
21 mai 2005 : les premier pas en pro à 19 ans
Natif de Montpellier (Hérault), le jeune François Trinh-Duc prend sa première licence à l'école de rugby du Pic Saint Loup. C'est là qu'il rencontre Fulgence Ouedraogo. C'est également là que les deux joueurs sont repérés par le MHRC, qu'ils rejoignent en cadets.
Après avoir fait ses classes chez les jeunes, Trinh-Duc découvre les joies du Top 16, un 21 mai 2005. Son équipe a déjà acquis son maintien et profite d'un déplacement sur la côte Basque pour subir les foudres du futur champion de France, Biarritz (45-3). Qu'importe le bouillon, pourvu qu'il y ait le baptême.
3 février 2008 : la découverte du XV de France
Trois ans et demi seulement après son match chez les pros, François Trinh-Duc se voit déjà ouvrir les portes de l'équipe de France. Et pour le match d'ouverture du Tournoi des six nations face à l'Ecosse en 2008, il est même propulsé titulaire par le sélectionneur Marc Lièvremont. Par la suite, il se partage le poste avec David Skrela. Le Toulousain est titulaire au pays de Galles et face à l'Irlande, quand le jeune Trinh-Duc mène le jeu face à l'Italie et en Angleterre.
Au total, soixante-cinq sélections, 93 points, un Grand Chelem (2010) et une finale de Coupe du monde succéderont à cette première cape.
20 mars 2010 : le Grand Chelem
Désormais titulaire en équipe de France, François Trinh-Duc accroche son premier titre en 2010. Avec la génération des Servat, Dusautoir ou Jauzion, il accomplit l'exploit de remporter les cinq matchs du Tournoi des six nations. Une performance jamais rééditée depuis par une équipe de France.
Titulaire lors de tous les matchs, le Montpelliérain est le chef d'orchestre du XV de France de l'ère Marc Lièvremont à seulement 24 ans. L'avenir semble lui appartenir...
23 octobre 2011 : la finale de Coupe du monde
Quelques mois après avoir perdu la finale du Top 14 face à Toulouse (12-10), FTD bute à nouveau sur la dernière marche. Cette fois, elle s'appelle la Nouvelle-Zélande, et le scénario est d'autant plus cruel. Au sein d'une équipe de France en perdition et en conflit avec son staff, "FTD" est progressivement déclassé. S'il est titulaire lors les deux premiers matchs de groupe, il prend place sur le banc de toutes les autres rencontres. C'est Morgan Parra, un demi de mêlée et donc non-spécialiste du poste, qui lui est préféré.
Mais en finale, le destin semble jouer en sa faveur quand, à la 12e minute de jeu, Morgan Parra sort sur blessure. Tranchant dès son entrée en jeu, il se montre très offensif et parvient à semer la pagaille dans la défense (37e et 47e). Après avoir réussi la transformation de l'essai de Dusautoir, il rate une dernière pénalité (65e) qui aurait permis aux Bleus de prendre l'avantage. La France s'incline d'un petit point (8-7).
29 mai 2016 : le départ d'un grand par la petite porte
Il avait annoncé son départ tôt dans la saison, le mercredi 25 novembre. À Montpellier depuis les cadets, FTD allait quitter son club de coeur. Embêté par une série de blessures, non-retenu pour la Coupe du monde 2015 et en désaccord avec le Montpellier version Afrique-du-sud, l'ouvreur de 30 ans souhaite se relancer. Ce sera du côté de Toulon.
Le 29 mai 2016, pour son dernier match à domicile il n'est même pas retenu dans le groupe. Se retrouvant, de facto, privé d'adieux avec son public. Son coéquipier et ami, Fulgence Ouedraogo ne goûte que peu ce qu'il considère comme un manque de reconnaissance pour un des illustres du jeune club. Sur Twitter, il se fend d'un court mais cinglant message : "Peu importe le score de dimanche, ce match restera une défaite historique pour le club".
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