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Rugby : "Nous devons montrer notre capacité d'adaptation", déclare le manager du XV de France Raphaël Ibanez, après l'annulation du match contre les Fidji

Le XV de France de rugby ne jouera finalement pas à Vannes dimanche. Son match face aux Fidji a été annulé à la suite de plusieurs cas positifs au Covid-19 au sein de l'équipe fidjienne.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Raphaël Ibanez, le manageur de l'équipe de France de rugby, assiste à une conférence de presse le 29 octobre 2020 à Marcoussis. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Il faudra patienter encore un peu pour revoir l'équipe de France de rugby sur les terrains. Deux semaines après la fin du Tournoi des six nations, les Bleus devaient affronter les Fidji dimanche 15 novembre, au stade de la Rabine de Vannes, dans le cadre d'une toute nouvelle compétition : la Coupe d'automne des nations. Match finalement annulé par le Comité des six nations, organisateur du tournoi, plusieurs cas positifs au Covid-19 ayant été détectés au sein de la formation fidjienne. En raison du calendrier international très serré, la rencontre ne peut pas être reportée. Le XV de France devrait donc avoir match gagné avec bonus offensif : la décision doit être officialisée lors d'une réunion de la commission compétente du Tournoi lundi 16 novembre. "Une façon de montrer notre capacité d'adaptation et de transformer cette période en opportunité", réagit Raphaël Ibanez, le manager de l'équipe de France sur franceinfo.

franceinfo : Quand avez-vous su que la rencontre France/Fidji n'aurait pas lieu ?

Raphaël Ibanez : C'est Bernard Laporte, le président de la fédération française, qui m'a informé en direct de la décision prise par le Comité organisateur d'annuler le match, alors que nous étions sur le terrain, pour notre dernière session d'entraînement à Marcoussis, avant de nous diriger vers Vannes. Je suis allé tout de suite prévenir Fabien Galthié et nous avons décidé de ne pas interrompre l'entraînement. Nous voulions que les joueurs maintiennent la qualité et l'intensité. Ce n'est donc qu'en fin de séance, que nous avons réuni tout le monde, staff et joueurs, pour leur annoncer l'annulation du match.

Quelle a été leur réaction face à cette annonce ?

Bien sûr, le premier sentiment a été la déception mais nous avons vraiment insisté sur le fait que ce sont des événements étrangers à notre préparation, qu'on ne peut pas du tout contrôler. C'est vrai que cet adversaire, les Fidji, présentait des atouts complètement différents de ce que nous avons connus jusqu'à maintenant avec les équipes de l'hémisphère nord comme l'Angleterre, le Pays de Galles ou l'Irlande, mais ce n'est que partie remise. Nous saurons saisir, je pense, la prochaine opportunité pour affronter une équipe de l'hémisphère sud. Vous savez, nous vivons une période étrange et instable, nous devons montrer en permanence notre capacité d'adaptation pour, au final, transformer ces moments de flottement en opportunité et cette opportunité, c'est le match à venir.

Le match à venir est contre l'Écosse, le dimanche 22 novembre pour la revanche...

Oui. Nous avons libéré les joueurs ce vendredi après-midi, pour tous les retrouver lundi, à 18 heures, au centre national d'entraînement à Marcoussis et préparer le match contre l'Écosse. Ce même groupe, celui qui a disputé le Tournoi des Six Nations pourra donc se frotter de nouveau aux Écossais, à Murrayfield. C'est la seule équipe, je le rappelle, à nous avoir tenu en échec cette année et cela, c'est pour nous tous, un levier de motivation puissant. Ce sera un défi intéressant, surtout au niveau de la force de caractère.

Est-ce que vous craignez que certains joueurs disputent des matchs du Top 14 du coup ce week-end ?

C'est une circonstance exceptionnelle, il n'y a pas en cas d'annulation de match international, de cadre législatif qui nous permettrait d'imposer quoi que ce soit aux clubs donc nous appelons au bon sens des managers de club, en concertation avec les joueurs que nous voulons, là aussi, responsables. Nous espérons simplement les retrouver à 100% de leurs capacités lundi pour préparer ce beau challenge qui nous attend face à l'Écosse.

Les joueurs n'auront alors pas disputé de match depuis trois semaines. Est-ce un handicap ?

Non. Dans des saisons qui sont ultra-chargées, avec les calendriers que l'on connaît et qui sont assez démentiels, je pense que les temps d'entraînement que nous avons offerts aux joueurs, à Marcoussis, permettront quand même d'avoir des joueurs très compétitifs pour ce défi en Écosse.

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