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Rugby : trois mois après ses insultes racistes, Radosavljevic s'explique et assure avoir reçu des menaces de joueurs du XV de France

Le 3 septembre dernier, Ludovic Radosavljevic avait traité son vis-à-vis, Christian Ambadiang, de "mangeur de bananes", pendant un match de Pro D2.

Article rédigé par franceinfo: sport - Léo-Pol Platet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Ludovic Radosavljevic, lors d'un match de Pro D2 face à Perpignan, le 9 janvier 2021. (MERCIER SERGE / MAXPPP)

Plus de trois mois après les faits, il a décidé de sortir du silence. Auteur d'insultes racistes à l'encontre d'un adversaire pendant un match de Pro D2 face à Nevers, Ludovic Radosavljevic s'est exprimé dans les colonnes de nos confrères de Midi Olympique, jeudi 16 décembre.

Comme il le fait depuis les révélations de la victime Cristian Ambadiang, "Rado" reconnaît son insulte raciste, "mangeur de bananes", une "erreur" qu'il regrette. En revanche, il assure que la suite, "je vais te brûler", visait un coéquipier de l'ailier sénégalais.

"J'ai fait une erreur, je l'ai payée cash"

"Je n’ai jamais dit à Christian Ambadiang, les yeux dans les yeux : 'Je vais te brûler, mangeur de bananes.' s'explique-t-il. Je ne minimise pas ce que j’ai dit. Jamais de la vie. J’ai été m’excuser immédiatement à la fin du match. Ces propos ne reflètent en rien ma personnalité, je les regrette. J’ai fait une erreur, je l’ai payée cash".

Suspendu 26 semaines par la Ligue nationale de rugby (LNR), le demi de mêlée avait été ensuite licencié par son club de Provence Rugby. Quelques semaines plus, tard il avait trouvé une porte de sortie en rejoignant les rangs d'Avignon, en rugby à XIII. Finalement, la fédération française de rugby à XIII a pris la décision de bloquer sa licence jusqu'au mois d'avril.

Des menaces de joueurs de l'équipe de France

S'il dit assumer son erreur, le joueur de 32 ans continue de dire que ces insultes racistes ne reflètent pas sa personnalité, lui qui revendique ses origines gitanes. Mais depuis trois mois, ce sont bien ces propos et cette image qui lui collent à la peau.

"J’ai reçu aussi des menaces de mort, des menaces émanant également de joueurs de l’équipe de France, assure-t-il. J’ai conservé les messages et j’ai fait des captures d’écran. Mais les courageux derrière un clavier, il y en a à tous les coins de rue, ça ne m’atteint pas. Personne n’est venu me le dire en face-à-face. Et encore une fois, je ne cherche pas à minimiser mes propos. J’ai fait une erreur, je l’assume."

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