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Tournée - XV de France : "Gamin, jamais je n'aurais pensé être ici comme capitaine" confie Bastareaud

Alors gamin, Mathieu Bastareaud n'aurait "jamais pensé" devenir le capitaine du XV de France pour une tournée en Nouvelle-Zélande, a-t-il déclaré hier à la veille d'affronter les All Blacks à Auckland. Il y a pourtant déjà gagné avec les Bleus, en 2009, lors d'une tournée marquée par l'épisode de sa vraie-fausse agression, puis perdu les deux rencontres de la suivante, en 2013. Il a estimé un nouveau succès possible, "sinon on n'a rien à faire-là, on prend l'avion et on part en vacances".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Que représente pour vous d'être capitaine d'une tournée en Nouvelle-Zélande ?

Je suis très fier. Je me souviens, gamin, de ces matches que je regardais. A l'époque, je voyais ça comme un rêve, jamais je n'aurais pensé être ici comme capitaine de l'équipe de France.

Vous avez une double page dans la presse néo-zélandaise aujourd'hui. Etre attendu comme joueur et capitaine vous motive-t-il ?

Je ne suis pas quelqu'un qui lit beaucoup la presse. J'essaie de me concentrer sur ce que j'ai à faire comme capitaine et joueur pour l'équipe. Car ce sera une grosse bataille, un grand défi. Mon cas personnel passe après le collectif.

À quoi vous attendez-vous ?

À tout, tout simplement. C'est la meilleure équipe du monde. On sort d'une bonne fin de Tournoi où on s'est un peu retrouvé, où on a pu s'appuyer sur notre point fort, une grosse défense. On va s'appuyer dessus demain (samedi) et surtout rester concentré de la première à la dernière minute. Car on sait qu'à la moindre erreur, au moindre faux pas, ils te punissent. Il faudra aussi ne rien lâcher: parfois ils prennent rapidement le score, et souvent les équipes ont tendance un peu à se décourager. En tant que capitaine je refuse ce scénario-là, j'essaierai de transmettre cette idée à mes coéquipiers.

Avec les retours de Yoann Maestri et Morgan Parra, vous sentez-vous moins seul pour apporter de l'expérience au groupe ?

Oui. On se connaît depuis plus de dix ans, je peux m'appuyer sur eux un peu plus, c'est une bénédiction même. J'ai déjà dit cette phrase de Guilhem (Guirado, habituel capitaine des Bleus): un capitaine n'est jamais seul. Il y a des joueurs autour pour aider, ça me décharge un peu, ça me permet de me concentrer sur mon jeu.

Est-ce important d'avoir dans l'équipe des joueurs qui ont déjà battu les All Blacks ?

Je ne sais pas, on n'en a pas parlé, on n'y pense pas. Jouer les Blacks c'est toujours quelque chose à part. C'est une équipe et un maillot mythiques. Mais il faut en faire abstraction. On va jouer au rugby, certes une équipe double championne du monde, on a tout à gagner.

Pensez-vous la victoire possible ?

Je pense que tout le groupe le pense, sinon on n'a rien à faire là, on prend l'avion et on part en vacances. Si on est là c'est qu'on pense qu'on peut les embêter. On s'est dit entre nous qu'on avait envie de faire quelque chose ici. Je le pense. On sait tous que le premier match d'une tournée donne un peu le ton. Demain ce sera un grand rendez-vous, à nous d'être présent. Mais ça ne sert à rien de beaucoup parler avant le match, la vérité est sur le terrain.

Les plus jeunes vous ont-ils consulté, vous et les autres qui avez vécu une tournée en Nouvelle-Zélande ?

J'ai l'impression d'avoir 40 ans (rires). Bien sûr qu'on discute et qu'on échange. Nous, les plus anciens, on essaie de faire en sorte qu'ils se rendent compte qu'on est dans le pays des champions du monde, ce qui se fait de mieux depuis x années. C'est une chance de venir ici les défier. Une victoire ici serait un exploit. On essaie de les sensibiliser par rapport à ça, de leur donner de l'appétit.

Propos recueillis en conférence de presse

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