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Tournées/France - Guirado : l'Afrique du Sud, "un révélateur"

Le premier test-match de novembre, le 10 contre l'Afrique du Sud, "va être un révélateur" pour le XV de France à l'aube de cette saison qui mènera à la Coupe du monde 2019, "dans un coin de la tête", a déclaré jeudi le capitaine des Bleus, Guilhem Guirado.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Guilhem Guirado lors d'un entraînement à Marcoussis. (FRANCK FIFE / AFP)

Vous projetez-vous déjà sur la Coupe du monde 2019 au Japon, en septembre prochain ?
Guilhem Guirado :
"Bien évidemment, même si c'est toujours difficile de se projeter aussi loin sachant qu'il y aura de sacrées belles échéances en 2018-2019, à commencer par la tournée (de novembre, NDLR), puis le Tournoi, et en club. Tous les joueurs l'ont dans un coin de la tête parce qu'on est obligé de s'y préparer dès aujourd'hui. C'est comme si c'était demain."

Voyez-vous dès lors le match contre les Springboks comme le début d'un long cycle ?
GG : "Il a débuté depuis plusieurs matches, mais c'est le début d'une saison 2018-2019 très importante. Cela va être un révélateur. Il y a toujours un peu un côté mystérieux: on va savoir si on peut être au rendez-vous face à une nation de l'hémisphère Sud. Notamment au niveau du rythme, quand on voit les matches intenses de Rugby Championship qu'ils ont faits. Après, (les tests de) novembre sont toujours un niveau en-dessous en raison des conditions climatiques."

Vous vivez un début de saison très difficile avec Toulon, avant-dernier du Top 14. Est-ce facile de l'oublier ici avec le XV de France à Marcoussis ?
GG : "Même quand Toulon marchait bien, quitter les copains me dérangeait un peu. Car le club est ce qui te donne à manger au quotidien. Bien évidemment que la situation m'affecte un peu, mais chaque fois qu'on revient ici, on ne pense qu'à l'équipe de France. Surtout avec le programme alléchant qui nous attend. Bien évidemment que je suivrai le résultat de ce week-end, d'autant que c'est Toulon-Perpignan (il a été formé et a joué à l'Usap, NDLR). J'espère qu'on va se ressaisir. (...) La période est compliquée mais tout le monde s'est retroussé les manches pour en sortir indemne."

"A chaque fois qu'on revient à Marcoussis, on ne pense qu'à l'équipe de France"

Vous avez beaucoup été ménagé depuis le début de saison à Toulon. Est-ce un avantage en vue des rencontres internationales, car vous arrivez plus frais, ou auriez-vous souhaité jouer davantage pour être davantage en jambes ?
GG : "C'est vrai que je n'ai pas toujours été habitué à être géré comme ça, et j'en veux toujours plus. Mais en aucun cas je ne me permets de contester quoi que ce soit. Patrice (Collazo, manager de Toulon) a été clair : il souhaitait que je joue un peu moins de matches car il doit aussi gérer son collectif en prévision de quand je ne serai pas là. Un tout (qui) fait que je n'ai pas joué. Je m'entraîne très dur pour pouvoir jouer tout le temps, car j'aime ça et j'ai besoin de ça. Mais il faut aussi être vigilant par rapport à sa santé et ne pas se 'cramer' car ça peut engendrer des blessures. Je vous dirai après la tournée si ça m'a fait du bien. J'espère que c'est de bon augure pour la suite. On sait que novembre est un mois charnière, avec des matches à très très haute intensité. J'espère répondre présent."

Vous avez aussi été mis au repos lors de la tournée de juin en Nouvelle-Zélande. Souhaitiez-vous également y prendre part, même après plusieurs saisons harassantes d'affilée ? 
GG : "Après le Tournoi très encourageant, j'en avais envie. En plus la Nouvelle-Zélande c'est magique, (une tournée contre elle) t'apporte presque autant que toute une saison, vu l'intensité, le degré d'exigence. L'envie était présente, mais le choix était raisonnable. Il faut parfois être raisonnable."

Propos recueillis lors d'un point presse.

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