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Tournoi des six nations : une défaite riche en enseignements pour la France avant la Coupe du monde

Battues par l’Angleterre (12-24) en clôture du Tournoi des six nations, samedi, les Bleues ont terminé deuxièmes d’une compétition qu’elles espéraient remporter.

Article rédigé par Justine Saint-Sevin, franceinfo: sport - De notre envoyée spéciale à Bayonne
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'arrière des Bleues, Chloé Jacquet, contre l'Angleterre, le 30 avril 2022 à Bayonne. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Il leur restait une marche pour aller chercher ce Grand Chelem qui les fuit depuis 2018. En s’inclinant (12-24) face à l’Angleterre, samedi 30 avril, les Bleues ont dû se contenter de la deuxième place. Les Tricolores ont surtout mesuré ce qui les sépare encore de celles qui dominent le classement mondial. De quoi fournir des pistes de travail à un staff et des joueuses, qui avaient fait de ce Tournoi des six nations et de ce match en particulier un passage important dans leur préparation à la Coupe du monde en octobre.

Les trois travaux des Bleues

Parmi les axes de travail, la conquête et plus précisément la touche. "Tous ces ballons qu'on perd aujourd’hui, ce sont des ballons en plus pour l'Angleterre. Contre ce type de nations, plus on leur donne le ballon, plus c’est compliqué", appuyait la capitaine des Bleues, Gaëlle Hermet, après la rencontre. "Il nous a manqué du pragmatisme et elles nous ont très bien contrées en touche. Ce n'est que partie remise, il faut qu’on grandisse", ajoutait Jessy Trémoulière.

Les Bleues ont également été très pénalisées. "En première période, je crois qu’on commet sept fautes en douze minutes, on prend trois essais. Je croyais qu'on avait passé un palier là-dessus en novembre, on faisait moins de fautes. Sur cette première période, on en fait trop", estimait d’ailleurs Annick Hayraud. 

Il y a une stratégie qui est mise en place avant le match, mais c’est à nous aussi de nous adapter à ce que l’adversaire propose. Je pense qu’on a un cap à franchir sur ça.

Gaëlle Hermet, capitaine du XV de France

en conférence de presse d'après-match

Surtout, les Tricolores n’ont pas su s’adapter stratégiquement en cours de partie. "Parfois, il aurait peut-être fallu relancer à la main. Ça fait partie de la maturité qui nous manque et qui nous permettra de rivaliser un peu plus, a expliqué Thomas Darracq, responsable sportif des Bleues. On peut revoir les images, on a du mal à sortir un peu du schéma, mais ça fait partie de notre apprentissage."  

Les satisfactions  

Malgré la défaite, les Tricolores ont été présentes dans un secteur qui fait leur force : la défense. "Je suis très fière des filles, dans l’intensité, dans la volonté de défendre notre ligne. On a montré notre vrai visage. C’est quelque chose de positif dans cette défaite", a expliqué la troisième-ligne Gaëlle Hermet.  

Si certaines sont passées au travers, d’autres se sont sublimées ou ont confirmé leurs belles promesses. Anaïs Deshayes, Audrey Forlani, Gaëlle Hermet et Romane Ménager n'ont pas failli, alors que les jeunes Madoussou Fall (15 sélections) et Chloé Jacquet (7 sélections) s’imposent déjà comme le présent des Bleues. Cette capacité à répondre présent dans un match d’une telle intensité et entouré d'un tel enjeu rendent leurs performances d'autant plus précieuses pour la suite.  

Désormais, la parenthèse bleue va s’achever pour quelques semaines, les joueuses repartant en club pour jouer les phases finales d'Elite 1. Elles se retrouveront avec le maillot floqué du coq en août pour une préparation d’un peu moins de deux mois avant un Mondial que le XV de France rêve de gagner. Pour cela, il devra sûrement battre les Anglaises. Et le XV de France aura l'occasion de jauger ses progrès dès les poules face aux Red Roses, le 15 octobre, dans des retrouvailles qui s'annoncent explosives.  

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