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XV de France: Galthié démarre sa mission 2023

Encadrement inédit en quantité comme en qualité, effectif prometteur et moyens en passe d'être encore élargis: le nouveau sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a donné ce mercredi à Montgesty, dans le Lot, le coup d'envoi de son mandat de quatre ans, qui doit permettre aux Bleus d'être champions du monde en 2023, chez eux en France. Dans l'immédiat, Fabien Galthié s'est fixé un premier objectif : rentrer dans le top 3 mondial.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Le lieu: Montgesty, tout un symbole

Montgesty plutôt que Marcoussis: en choisissant, pour son intronisation, la commune de 335 habitants dont il est originaire et dont son père est maire, l'ancien demi de mêlée et capitaine des Bleus (50 ans, 64 sélections) a osé un premier coup de com' et envoyé plusieurs messages. En réunissant son staff dans le Lot, en pleine diagonale du vide, il s'adresse d'abord à un rugby rural, celui qui a élu à la tête de la Fédération (FFR) Bernard Laporte et sur lequel ce dernier, qui a choisi Galthié, compte toujours pour sa réélection en 2020.

Galthié envoie ensuite un message à la presse: l'ex-entraîneur de clubs du Top 14 (Stade Français, Montpellier, Toulon) et commentateur de France Télévisions dans le même temps ne fera décidément rien comme tout le monde. La "finalité, c'est de redevenir une nation majeure du rugby mondial, de regagner vite des matches et de regagner vite des titres pour rentrer à nouveau dans le top 3 mondial", a fixé Galthié sans évoquer l'échéance du Mondial 2023, organisé en France.

Les adjoints: Edwards est bien là

Galthié a officialisé un encadrement pour lequel il n'y a plus de suspense depuis que l'Anglais Shaun Edwards, sur lequel planait une petite incertitude lors de la Coupe du monde, a été aperçu samedi en tribunes lors de Toulouse-Clermont aux côtés de William Servat (adjoint en charge des avants) et Karim Ghezal (touche). Réputé pour sa dureté, Edwards (qui prendra en charge la défense) devrait aboyer - en anglais - à l'unisson avec Thibault Giroud (préparation physique), que les Français ont découvert cet été en amont de la Coupe du monde. Les deux hommes se rejoignent sur une exigence physique très anglo-saxonne.  Nicolas Buffa sera le directeur de la cellule d'analyse. 

Le staff final a une allure certaine: Edwards a fait de la défense du pays de Galles une référence mondiale, Servat a amplement contribué à la reconquête toulousaine de 2019 et Laurent Labit (arrières) a lui gagné en Top 14 et atteint deux finales de Coupe d'Europe avec le Racing 92. Apprécié par les joueurs, il pourra adoucir les messages d'un Galthié souvent décrié comme trop sec avec ses troupes, tout comme le manager Raphaël Ibanez, autre ex-capitaine des Bleus au rôle plus transversal.

Les joueurs: la "next gen" aux commandes

La Coupe du monde des Français, quittée sur un échec rageant en quarts de finale face au pays de Galles (20-19), s'est achevée sur une note positive avec l'élection de l'ouvreur Romain Ntamack (20 ans) comme révélation de l'année.

Une promesse d'avenir qui fait écho à celle de l'équipe des moins de 20 ans, sacrée deux années de suite championne du monde - en 2018 avec le Toulousain - et dont les meilleurs éléments (Clément Laporte, Louis Carbonel, Kilian Geraci...) frappent déjà à la porte des grands. L'ossature du futur XV de France pourrait en partie venir de Toulouse, entre Ntamack, le demi de mêlée Antoine Dupont, le talonneur Julien Marchand ou le flanker François Cros.

Les moyens: 42 joueurs au lieu de 31?

Sur quel périmètre d'effectif se basera Galthié ? "Le projet, qui ne peut se faire qu'avec les clubs et la Ligue, c'est d'essayer d'avoir 42 joueurs jusqu'au jeudi et de libérer les joueurs non retenus sur la feuille de match. Nous garderons 28 joueurs et libérerons les 14 autres pour les clubs", a déclaré l'ancien demi de mêlée des Bleus (50 ans, 64 sélections). "Pourquoi 42 ? En général, après une journée de championnat ou de Coupe d'Europe, 30% des joueurs sont blessés ou inaptes à pratiquer un rugby à haute intensité, à 100%. Cela veut dire qu'on peut toujours travailler avec au moins 30 joueurs. Sans ça, on ne s'entraîne plus, on se désentraîne", a estimé le technicien. Cela a un coût: les indemnités quotidiennes que verse la LNR aux clubs pour compenser l'absence de leurs internationaux. Mais à l'heure de l'union sacrée en vue de la Coupe du monde 2023, organisé en France, tout le monde est prié de faire un petit effort.

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