Cet article date de plus de douze ans.

Saint-André: "Ne pas les lâcher une minute"

Le XV de France ne devra "pas lâcher une minute" l'équipe d'Australie pour espérer l'emporter samedi au Stade de France en ouverture de la tournée d'automne, estime le manageur français Philippe Saint-André, pour qui la victoire s'obtiendra "à vingt-trois, pas à quinze."
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le sélectionneur de l'équipe de France Philippe Saint-André

Que vous inspire la composition de l'équipe d'Australie ?

Philippe Saint-André : Ils ont quelques blessés. Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont décidé de venir avec six avants et deux trois-quarts sur le banc. Ils veulent vraiment essayer d'amener de la puissance. Comme lors de leurs derniers tests où ils ont mis beaucoup plus de jeu d'avants avec de la puissance, des "pick and go", du jeu dans le même sens avec les avants avant de se servir de la qualité de leurs trois-quarts. On connaît les Australiens, leurs habitudes de jeu. Ils viennent de faire onze tests ensemble, ils ont un vécu collectif, des repères communs. Le dernier test au Stade de France, la France menait 16 à 13 à la 46e minute et ça a donné 59-16 pour les Australiens. On sait qu'il ne faut pas les lâcher une minute parce que si jamais tu ne tues pas le temps et l'espace, ils sont capables de réciter leur rugby. A nous de mettre les ingrédients pour les faire déjouer et de jouer sur nos points forts.

En 2010, les Français avaient explosé dans la dernière demi-heure. Comment remédier à ce problème ?

PSA : Dans le Four Nations, les Australiens étaient derrière (au score) contre l'Argentine, contre l'Afrique du Sud, et c'est entre la 60e et la 80e qu'ils ont vraiment mis ces équipes à mal par leur boulimie de jeu et leur vitesse d'exécution. Ce sera vraiment important à partir de la 55e minute. Pour les joueurs qui seront un petit peu dans le rouge, il va falloir "coacher". Si on veut gagner contre l'Australie, ça se fera à vingt-trois, pas à quinze.

Avec seulement huit jours de préparation, êtes-vous obligé de restreindre vos ambitions ?

PSA : On va quand même essayer de jouer, pas seulement de détruire ! Mais le plus dur est de trouver des repères collectifs, surtout offensifs. Quand tu as sept jours, tu essaies d'abord de travailler la conquête parce que tu as besoin de tes ballons, d'essayer d'être bons défensivement, et après d'essayer de mettre des repères collectifs. C'est pour ça qu'on a dix joueurs du dernier test qui commencent, avec la colonne vertébrale 2-8-9-10-15, pour essayer de retrouver les repères qu'on avait trouvés en Argentine.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.