Salaires du football: les Américaines veulent plus que les hommes
Les doubles championnes du monde en titre avaient été déboutées le 1er mai par un tribunal de Los Angeles au motif qu'elles avaient refusé, à une date non précisée, un accord salarial leur permettant de percevoir le même salaire que leurs homologues masculins. Dans un communiqué transmis à l'AFP, leur porte-parole Molly Levinson a expliqué pourquoi un tel accord ne leur aurait pas semblé juste. "Un salaire égal signifie de payer les joueuses à la même hauteur quand elles gagnent un match que ce que reçoivent les hommes", a-t-elle écrit.
31 victoires de rang
"L'argument selon lequel les femmes sont suffisamment payées si elles touchent à peu près le même montant tout en remportant des matches deux fois plus souvent, ce n'est pas un salaire égal", a-t-elle poursuivi. L'appel a été interjeté vendredi. Les Américaines dominent complètement leur discipline, restant sur 31 victoires consécutives, et ayant remporté la moitié des huit Coupes du monde organisées par la Fifa depuis 1991. Autrement dit, elles gagnent beaucoup plus que leurs concitoyens sur le terrain, et entendent que cela se traduise en dehors.
De leur côté, leurs homologues masculins ont un palmarès bien moins rutilant, avec six Gold Cup, la peu prestigieuse coupe d'Amérique centrale et du Nord. Après une Coupe du monde encourageante en 2014 (huitièmes de finale), ils ne s'étaient pas qualifiés pour celle de 2018. Les joueuses, dont la vedette de l'équipe et militante féministe Megan Rapinoe, réclament des arriérés de salaire qu'elles ont estimés à 66 millions de dollars au total. Rapinoe avait contesté les conclusions du tribunal trois jours après le jugement. "Le contrat de l'équipe masculine ne nous a jamais été offert et certainement pas la même rémunération", avait-elle dit sur ABC.
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