Samantha Davies vise le podium
"Sur le papier, Savéol manque un peu de vitesse par rapport aux bateaux de dernière génération mais c'est un bateau très fiable, très solide, je vais tout donner pour être à 100% des performances du bateau". "C'est un bateau d'homme, oui, puisque c'était celui de Roland Jourdain, mais une femme peut le mener", a-t-elle souligné en précisant que son monocoque a été un peu adapté pour elle.
"On est tous un petit peu fou"
"Par exemple, le "moulin à café" (winch central, ndlr) a été mis à ma hauteur" et puis "à bord, on passe beaucoup de temps à +matosser+ (faire passer les poids du bateau d'un bord sur l'autre, ndlr), il y a beaucoup de voiles très lourdes, du coup, on a mis en place un système de palans qui me permet de faire glisser les choses, à la place de tirer et de me casser le dos". "J'ai deux voiles de portant: pour le sud, j'ai une voile qui peut rester à poste avec beaucoup de vent et qui remplace le génois", a-t-elle indiqué.
"J'ai vu Dee (Caffari, autre skipper femme qui avait fait le Vendée Globe 2008 et n'a pas pu boucler le budget pour participer à l'édition 2012, ndlr) aujourd'hui et j'ai failli pleurer: ce qui va me manquer en étant la seule femme, c'est d'avoir une copine sur l'eau parce que les blagues ne sont pas pareilles". Mais concernant ses camarades de pontons, elle estime avoir beaucoup de points communs: "on est tous un petit peu fous". Les skippers du Vendée Globe sont parmi "les derniers aventuriers de la planète", estime-t-elle, "et on partage une aventure humaine incroyable". Depuis le dernier Vendée Globe ce qui lui a le plus manqué c'est "le sud, j'adore ça, la glisse, le vent fort, les énormes vagues. Et puis, le Cap Horn, la dernière fois je ne l'ai pas très bien vu, j'ai envie d'aller plus près", a-t-elle conclu, les yeux brillants.
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