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Scandale de dopage organisé : Le Kenya crée une agence antidopage

Alors que la Russie - notamment l'équipe nationale d'athlétisme - est au coeur d'un scandale de dopage organisé, le Kenya, dont plusieurs athlètes ont récemment été contrôlés positifs, a annoncé ce samedi la création "immédiate" d'une agence nationale antidopage. Cette décision a été prise vendredi, quelques heures avant la suspension par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) de la Russie.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
. (FREDRIK VON ERICHSEN / DPA)

La mission de cette nouvelle "Agence antidopage du Kenya" est de "mener des  contrôles antidopage dans le pays, de favoriser l'intégrité et l'absence de  dopage dans le sport, de superviser les poursuites judiciaires liées au dopage,  de promouvoir le (...) combat contre le dopage, de développer et mettre en  oeuvre les règles et règlements antidopage", indique le communiqué du  gouvernement. Elle "coopérera" notamment avec l'AMA "dans ses activités de lutte contre  le dopage menées au Kenya", précise le gouvernement.

Fierté nationale, l'athlétisme kényan a obtenu onze médailles dont deux  titres aux derniers JO de Londres. Mais il se sait dans le collimateur car une  trentaine d'athlètes kényans ont été suspendus pour dopage depuis 2012, et  craint de subir le même sort que la Russie. "Le Kenya a un vrai problème. S'ils ne travaillent pas sérieusement (contre  le dopage), je pense que quelqu'un le fera pour eux", avait averti sans détour  en début de semaine Dick Pound, président de la commission d'enquête de l'AMA,  citant notamment un reportage de la télévision allemande ARD à l'origine des  investigations contre la Russie et qui accusait aussi de dopage des athlètes  kényans.

La star kényane du marathon Rita Jeptoo a été suspendue en janvier pour  deux ans après un contrôle positif à l'EPO et les sprinteuses kényanes Koki  Manunga (400 m haies) et Joyce Zakary (400 m) ont été contrôlées positives en  août pendant les Mondiaux de Pékin, où le Kenya a fini pour la première fois en  tête du tableau des médailles (sept médailles d'or, six d'argent et trois de  bronze). La légende kényane Kip Keino, qui a glané cinq médailles olympiques, dont  deux titres aux JO-1968 (1.500 m) et 1972 (3.000 m steeple), a récemment averti  que l'AMA "pense que le Kenya met le problème du dopage sous le tapis" et  pourrait "demander la suspension du Kenya de toute compétition pour quatre ans,  dont les JO-2016".

Le vice-président kényan William Ruto avait annoncé en septembre, après les  deux contrôles positifs à Pékin, la rédaction d'un projet de loi pour punir  pénalement le dopage.

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