Scandale Özil : le patron de la Fédération allemande de foot admet une erreur
Reinhard Grindel a été directement mis en cause dimanche par le milieu de terrain d'origine turque qui a claqué la porte de la Mannschaft en dénonçant le racisme dans la fédération, estimant notamment avoir été malmené par le DFB pour sa rencontre controversée avec Recep Tayyip Erdogan.
Dans un communiqué, le chef de la Fédération "regrette beaucoup" que le rappel à l'ordre adressé à Özil dans l'affaire Erdogan "ait été détourné pour des discours racistes. En tant que président, avec le recul, j'aurais dû dire sans aucune ambiguïté ce qui est une évidence pour moi et pour toute la Fédération: toute forme de harcèlement raciste est insupportable, inacceptable et intolérable", a-t-il écrit.
"Je suis Allemand quand nous gagnons, mais je suis un immigré quand nous perdons"
M. Grindel, comme la Fédération avant lui cette semaine, a en revanche rejeté en bloc les accusations de racisme portées contre lui par Mesut Özil dans son long communiqué dimanche. Il n'a pas non plus présenté d'excuses au milieu de terrain d'Arsenal, actuellement à Singapour avec l'équipe londonienne.
"Aux yeux de Grindel et de ses soutiens, je suis Allemand quand nous gagnons, mais je suis un immigré quand nous perdons", avait notamment affirmé le joueur de 29 ans aux 23 buts en 92 sélections.
Polémique en Allemagne
Ces propos ont provoqué une vaste polémique en Allemagne, exacerbée par le soutien de M. Erdogan à Özil. Ce dernier a pour sa part justifié sa rencontre avec le chef de l'Etat turc par son héritage familial et culturel.
Présenté comme un exemple d'intégration par le sport en Allemagne, Özil avait déjà rencontré à plusieurs reprises le dirigeant turc par le passé sans que cela ne suscite de remous.
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