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Schalke de retour en quarts

Un nul (1-1) à Valence, puis un succès à domicile (3-1) ont été suffisants pour Schalke 04 qui se qualifie en quarts de finale de la Ligue des Champions. Valence a bien eu un pied en quart de finale après l'ouverture du score de Ricardo Costa (17e), mais un doublé de Farfan (40e, 90+3e), et un but de Gavranovich (52e) ont donné l'avantage définitif aux Allemands. Le club de la Rühr n'avait plus atteint les quarts de la C1 depuis 2008 (défaite contre le Barça).
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Duel entre Farfan et Mathieu (à droite) (PATRIK STOLLARZ / AFP)

L'ambiance était au rendez-vous à Gelsenkirchen, où les Bleus de Schalke ont voulu rapidement prendre le jeu à leur compte, et éviter de se faire peur dès les premières minutes. Mais sur un corner tiré à la 9e minute, Jérémy Mathieu -totalement esseulé à l'entrée de la surface- a bien failli refroidir les ardeurs des quelques 55.000 spectateurs de l'Arena AufSchalke sur une frappe un peu trop croisée. A la suite d'un nouveau corner, les Espagnols pensaient même obtenir un pénalty à la suite d'une main peu évidente de Höwedes dans la surface. Les Allemands se montraient bien dangereux sur une tête de Gavranovic, mais c'était une tête de Ricardo Costa, lui-même supris de recevoir un centre si tendu de Mata, côté gauche, qui ouvrait le score (1-0, 17e). Dès lors, c'était au tour des Valencians de se retrouver virtuellement qualifiés.

Jusqu'alors effacé, Raul, le meilleur buteur de l'histoire des coupes européennes (71 buts) s'illustrait sur une reprise de la tête qui était finalement repoussée par la défense de Valence (23e). Mais depuis l'ouverture du score, les hommes de Félix Magath peinaient malgré quelques coups d'éclat de Farfan sur le flanc droit. Et l'actuel 10e de la Bundesliga devait rester sur ses gardes au risque de ne pas encaisser un deuxième but évité de justesse sur une bonne sortie au pied de Neuer sous le nez d'Aduriz (32e). Magath pouvait se morfondre sur son banc, lui qui savait mieux que quiconque que son équipe ne possédait pas de grands atouts offensifs (seulement 29 buts inscrits en championnat, soit la 3e plus mauvaise attaque en Allemagne).

Mais c'était sans compter sur Jefferson Farfan, qui inscrivait sur coup franc -en pleine lucarne- son troisième but en Ligue des Champions (1-1, 40e). Ce but inscrit à cinq minutes de la pause, redonnait du baume au coeur des supporteurs allemands qui encourageaient cette fois sans compter l'équipe de Gelsenkirchen. Alors que les deux formations se trouvaient à égalité parfaite (2-2, en score cumulé). C'était désormais au tour des Allemands de prendre l'ascendant. Raul et ses coéquipiers ne se gênaient plus pour aller titiller la défense espagnole, souvent sur le côté droit bien animé par Farfan. L'arbitre suédois M. Eriksson renvoyait finalement les 22 acteurs vers leurs vestiaires sur ce score qui laissait perplexes les pronostiqueurs.

Farfan décisif

A peine la deuxième période commencé, que le portier de Valence, Guaita, était mis à rude épreuve. Le gardien devait sortir le cuir des deux poings pour éviter le pire après seulement trente secondes de jeu dans cette deuxième mi-temps. Les 22 acteurs restaient les mêmes, les deux entraîneurs sentant sûrement que cette rencontre pourrait bien durer un peu plus longtemps que 90 minutes. Mais à la 52e minute, Farfan qui ne l'entendait pas de la même oreille, profitait d'une sortie périlleuse de Guaita pour tenter sa chance, son tir était repoussé tant bien que mal par le gardien, et le ballon retombait dans les pieds de Gavranovich qui inscrivait le deuxième but de Schalke (2-1, 52e).

Au pied du mur, Valence devait se ressaisir au plus vite. Idéalement lancé par Costa, Aduriz enroulait son tir mais perdait son face à face avec Neuer, le capitaine de Schalke déviant de la main gauche le ballon qui passait juste au-dessus de ses cages (58e). Les premiers changements s'effectuaient, avec par exemple l'entrée de Costa à la place de Banega (71e). Et deux minutes après avoir fait son apparition sur le terrain, Tino Costa s'offrait une occasion en or, mais il ratait complètement son tir alors qu'il se trouvait idéalement placé, et gâchait une belle occasion d'égaliser (73e). Très attendu par les spectateurs, le tout jeune Draxler, 17 ans, entrait à son tour en action (77e).

A dix minutes de la fin, les Allemands manquaient l'occasion de tuer le suspense lorsque Gavranovic profitait des errements défensifs de Valence pour tenter sa chance d'une frappe puissante qui frôlait le montant gauche des cages de Guaita. Obligés de prendre des risques, les hommes de Unai Emery laissaient quelques espaces, mais la possession de balle restait bel et bien espagnole. Malgré tout, l'ambiance était à la fête pour les supporteurs de Schalke, qui profitaient d'un petit festival dans la surface de Raul. Malgré ses 33 ans, l'ancien attaquant du Real démontrait qu'il en avait encore sous les crampons. Seul regret pour lui, son compteur buts en Ligue des Champions restait bloqué à 71, un compteur qu'il comptait bien débloquer en quarts de finale... Dans les arrêts de jeu, Gavranovic tentant un lob de 30 mètres qui heurtait la barre. Mais comme souvent décisif, c'était Farfan qui allait mettre tout le monde d'accord en battant d'une pichenette le portier adverse, et assurer définitivement la qualification (3-1, 90e + 3).

Réactions

Felix Magath (entraîneur de Schalke 04): "Défendre un score de 1-1, c'est compliqué. Cela a été difficile de presser dès le début du match. Mais à 0-1 on n'avait plus rien à perdre, on a bien dû y aller. (Sur son avenir) Les bruits de couloirs ne doivent pas nous intéresser. La vérité, c'est sur le terrain qu'elle se trouve".

Raul (attaquant de Schalke 04): "Cela a été un match très difficile, qui était équilibré la plupart du temps. Mais on a quand même eu de la chance à la fin. Je suis très très heureux, car c'est un moment spécial pour moi (il restait sur six éliminations consécutives à ce stade de la compétition avec le Real). Nous verrons bien qui sera notre adversaire en quart. Mais qui que ce soit, ce sera la fête".

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