Scolari: "Se faire respecter à la maison"
- Comment abordez-vous ce match ?
Luiz Felipe Scolari: "Mes joueurs sont très motivés, heureux d'arriver à cette finale. Je les ai vus parler entre eux de cette finale beaucoup plus que je ne l'aurais imaginé. Nous sommes en bonnes conditions, nous sommes en confiance, tout en respectant l'adversaire. Comme l'a dit Daniel (Alves), le Brésil doit se faire respecter à la maison".
- Que représente ce match ?
L.F.S.: "Il nous donne la possibilité de poursuivre le projet qui a été tracé avec plus de confiance, avec une situation plus équilibrée après n'avoir disputé que des amicaux, pour qu'on ait une idée définitive de ce qui nous manque, de ce qu'on doit faire. C'est un match qu'on pourra analyser, dont on pourra retirer des paramètres qui nous seront utiles pour la Coupe du monde".
- L'Espagne est-elle le grand favori?
L.F.S.: "Je ne la considère pas comme favorite, mais elle a tout gagné ces six dernières années en jouant pratiquement avec la même équipe, en changeant seulement quelques joueurs. Elle a donc certains avantages, mais nous, nous avons quelque chose d'important: nous avons retrouvé de la crédibilité auprès de nos supporters. Il peut y avoir une certaine supériorité que nous pouvons surpasser avec de la compétence, de la force et un état d'esprit. L'équipe d'Espagne est spectaculaire, mais elle a aussi quelques défauts comme les autres sélections".
- L'Espagne est-elle l'héritière du fameux "jogo bonito" (beau jeu) à la brésilienne ?
L.F.S.: "Nous avons fait du jogo bonito dans certaines Coupes du monde, et avions sacrifié le résultat sur l'autel du spectacle. L'Espagne joue bien et gagne. On oublie le jogo bonito, les résultats restent, c'est ma philosophie, qu'elle plaise ou pas".
- L'Italie, qui a résisté en demi-finale (0-0 a.p., 6-7 t.a.b.), peut-elle vous inspirer ?
L.F.S.: "L'Italie a un style de jeu typique. Nous, nous avons avons formé un onze pour cette compétition et dans les deux matches précédents contre l'Angleterre (2-2) et la France (3-0), et ce sera la même équipe. J'ai aimé comment les joueurs se sont comportés".
- Quel est votre message au peuple brésilien dans un contexte de manifestations ?
L.F.S.: "Je l'ai déjà dit: je n'en parlerai plus. Je ne connais pas la situation. Quand j'aurai tous les éléments en mains et saurai ce que proposent les manifestants, je pourrai me prononcer. Mon travail, c'est de donner de la joie au peuple brésilien à travers la Seleçao".
- Avez-vous tiré des enseignements de ces deux semaines ?
L.F.S.: "Oui, on a beaucoup appris tous les jours. Comme l'a dit Carlos Alberto Parreira (coordinateur technique de la sélection, ndlr) dans une interview, on n'imagine pas la difficulté d'être ensemble pendant 30 jours, récolter tous les jours des informations sur les adversaires, comment ils jouent, des détails... Ces 30 jours ont été très longs, plus qu'on ne l'imaginait. On a pris des chemins qu'on n'imaginait pas pour arriver à cette finale".
- Une victoire contre l'Espagne représenterait-elle un message envoyé au football international?
L.F.S.: "Oui, on enverrait un message à toutes les autres sélections, qui est que nous sommes en route pour disputer la Coupe du monde avec nos chances. C'était notre propos quand on a commencé cette Coupe des Confédérations. Demain (dimanche), c'est un jour spécial pour nous tous, nous ne jouerons pas seulement un match mais pour envoyer un message, principalement à nos supporteurs brésiliens".
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