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Simon, Robredo, Gasquet... Ils ont marqué la première semaine

Une semaine de tennis s’est écoulée Porte d’Auteuil. Les (grosses) surprises se font encore attendre, mais les performances, elles, ont été au rendez-vous. La pluie, qui était attendue, aussi. Monfils et Robredo en héros, Haas et Isner qui jouent les prolongations, Djokovic qui vole, Nadal qui pioche et qui râle, les Français qui assurent, les favorites au rendez-vous, voici le bilan de la première semaine des Internationaux de France.
Article rédigé par franceinfo
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Monfils et Robredo, les belles histoires

L’un n’était pas là l’année dernière, l’autre n’était pas venu pendant trois ans, mais les deux ont offert aux spectateurs les premiers frissons de la quinzaine. Gaël Monfils a fait du Monfils. Contre Berdych tête de série n°5, il a enchanté le Chatrier et remis ça deux jours plus tard contre Ernests Gulbis. Cinq contre le Tchèque puis quatre sets face au Letton. Deux combats qui l’ont épuisé. Près de 8h sur le court. Sans essence dans le moteur, la Monf’ a du rendre les armes à nouveau en cinq sets contre un autre revenant, Tommy Robredo. Pour son retour à Paris après deux éditions manquées (2011 et 2012), l’Espagnol est entré dans l’histoire. Il est le premier depuis Henry Cochet à Wimbledon en 1927 à remporter trois matches en cinq sets après avoir perdu les deux premiers. Le nom des victimes : Sijsling, Monfils et Almagro en 8e de finale.

Paire déçu, Simon proche de l’exploit, Tsonga et Gasquet à sa poursuite

Dimanche soir, le Philippe Chatrier était partagé. D’un côté les pro-« Gillou », de l’autre les pro-« Roger ». Simon a fait trembler le vainqueur 2009. Il a mené deux sets à 1 en 8e de finale avant de subir la loi du Suisse. Tsonga, le futur adversaire de Roger, est prévenu : malgré 10 victoires en 10 confrontations contre des Français à Roland-Garros, le numéro 2 mondial peut tomber. Tsonga a les armes sur ce qu’il a montré en première semaine. Il n’a pas encore perdu un set, a été solide face à Troïcki en 8e et accède donc pour la deuxième fois en quarts de finale à Paris. Le numéro 2 français, Richard Gasquet, serait inspiré de l’imiter. Lui aussi n’a pas perdu un set en première semaine et il a l’occasion d’accéder pour la deuxième fois de sa carrière seulement en quarts de finale, alors qu’il s’est hissé 16 fois (en comptant celui-ci) en 8e de finale. S’il passe l’obstacle Wawrinka, il pourrait croiser la route de Rafael Nadal. Coqueluche de Roland pendant cinq jours, Benoît Paire a malheureusement bien porté son nom au 3e tour de Roland-Garros. Une petite déception pour celui qui a enchanté la foule. Le rendez-vous est pris pour les prochaines années.

Djokovic, Nadal, courbes croisées

Les deux favoris déclarés à la victoire ont connu une semaine différente. Le numéro 1 mondial Novak Djokovic a tout de suite montré qu’il était en mission. Solide contre Goffin au premier tour, il a pris sa revanche contre le prodige Dimitrov en l’étrillant en 3 sets au 3e tour. Vaincu en finale l’année dernière, le Serbe n’a qu’un seul but en tête : triompher Porte d’Auteuil. Son bourreau en finale, Rafael Nadal ne dégage pas la même sérénité. Il a déjà lâché deux sets en trois rencontres alors qu’il n’en avait abandonné que 14 en 9 participations. Dans le jeu surtout, l’impression n’est pas bonne. Les balles sont courtes, le rouleau-compresseur pas encore en état de marche. Il a encore quelques matches et jours pour se régler avant cette demi-finale que TOUT le monde attend face à Novak Djokovic.

Isner, combattif mais battu

John Isner est un homme de records. Les titres, très peu pour lui. Ce que recherche le géant américain, c’est la performance, la vraie. On exagère, certes, mais personne n’a oublié la victoire après 11h et 5 minutes de match contre Nicolas Mahut à Wimbledon en 2010. A Roland-Garros, l’Américain a encore ajouté une ligne à son palmarès en sauvant 12 balles de matches au 3e tour contre l’Allemand Tommy Haas. La 13e lui a été fatale après 4h51 de match. En revanche, l’histoire ne dit pas s’il est superstitieux.

Sereine Williams, Les Françaises à leur place

Aucune française en deuxième semaine. Alizé Cornet et Marion Bartoli, les têtes de gondole du tennis féminin tricolore n’ont pas passé l’obstacle du troisième tour éliminées respectivement par Victoria Azarenka et Francesca Schiavone. Pourtant la langue française sera bien représentée en deuxième semaine. Par une Américaine. Depuis qu’elle est entraînée par le Français Patrick Mouratoglou, la numéro 1 mondiale pratique la langue de Molière. Les spectateurs en profitent après chaque victoire. Sourire aux lèvres, elle se prête au jeu et aux questions de Fabrice Santoro ou Cédric Pioline. Si le débit est encore hésitant, son jeu, lui ne l’est pas. La cadette des sœurs Williams n’a perdu que 10 jeux en 4 rencontres à Paris et a enchaîné contre l’Italienne Roberto Vinci, sa 28e victoire consécutive. Vainqueur qu’une seule fois en 2002, elle se pose comme la principale prétendante à la succession de Maria Sharapova.

La pluie joue les trouble-fêtes

Elle était l’invitée malvenue de la première semaine. Les journées de mardi et de jeudi ont été largement tronquées en raison des précipitations. Les spectateurs ont du prendre leur mal en patience, les joueurs également. La programmation en a souffert et les organisateurs ont eu les oreilles qui ont sifflé. Le septuple vainqueur Rafael Nadal n’a pas vraiment apprécié voir sa rencontre programmée en troisième position sur le Lenglen jeudi alors que son futur adversaire au 3e tour, l’Italien Fabio Fognini, était lui déjà qualifié. En raison de la pluie, le Majorqui n’a joué que le vendredi et eu un jour de moins de repos. Une petite polémique pour un éternel débat : à quand un toit à Roland ?

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