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Simon trop tendre, Llodra cale

Gilles Simon n'a pas fait le poids face à Rafael Nadal. Le N.1 mondial s'est imposé en trois sets 6-4, 6-4, 6-2, au 3e tour de l'US Open. Le beau parcours de Michaël Llodra s'est achevé dimanche contre l'Espagnol Tommy Robredo. Le Parisien a jeté l'éponge en raison de maux de tête alors que son adversaire menait 3-6, 7-6 (6), 6-4, 2-1. Surprise dans la nuit avec le succès de Wawrinka (N.25) sur Andy Murray (N.4) 6-7 (3), 7-6 (4), 6-3, 6-3. Six espagnols sont en 8e.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

LE TABLEAU MASCULIN DE L'US OPEN

En quatre rencontres, Simon ne s'était imposé qu'une seule fois face à Nadal, c'était en demi-finale du tournoi de Madrid 2008 (alors sur dur). Un espoir persistait donc pour le Niçois, mais les premiers échanges ont rapidement donné le tempo de ce troisième tour. Au bout d'1h49 de match, Nadal a conclu sur un ace. L'Espagnol rencontrera en huitièmes de finale son compatriote Fernando Lopez  (N.23), qui a profité de l'abandon de l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky à cause d'une infection à un orteil du pied droit. L'enfant de Manacor reste à New York sur deux demi-finales d'affilée, et entend bien cette année décroché le seul titre du grand Chelem qui manque à son remarquable palmarès.

L'Espagnol Fernando Verdasco (N.8) s'est qualifié pour les 8e de finale de l'US Open en battant l'un des hommes en forme du moment, David Nalbandian (N.31), 6-2, 3-6, 6-3, 6-2. Son compatriote David Ferrer (N.10) a suivi le même chemin en disposant d'un autre Ibère, Daniel Gimeno-Traver 7-6 (7/2), 6-2, 6-2. Vainqueur à Washington, quart de finaliste à Toronto, David Nalbandian était redevenu un danger sur le circuit. Après son début de saison miné par une opération, l'Argentin pouvait même faire figure d'épouvantail dans la moitié de tableau de Rafael Nadal. Mais un autre Espagnol est passé par là pour éviter au N.1 mondial un affrontement qui aurait pu être délicat. En net retrait (tant sur le plan des résultats que du jeu) depuis sa finale perdue contre Richard Gasquet au tournoi de Nice, Fernando Verdasco a repris des couleurs en s'imposant 6-2, 3-6, 6-3,  6-2 en 2h37 de match. Ses 13 aces ont beaucoup fait dans sa victoire, alors que l'Argentin compilait tout de même neuf double-fautes. Et l'avalanche de fautes ne se cantonnait pas au service, puisque la tête de série N.31 accumulait la bagatelle de 63 fautes directes. A ce niveau, l'inconstance coute vraiment trop cher. Fernando Verdasco est donc toujours en course pour faire aussi bien que son meilleur résultat à New York, c'est-à-dire atteindre les quarts de finale comme l'an dernier.

Dans un 3e tour 100% espagnol, David Ferrer n'a pas été trop lent pour se défaire de Daniel Gimeno-Traver 7-6 (7/2), 6-2, 6-2 en 2h04. Il lui restera donc beaucoup de forces pour faire face à Verdasco en 8e de finale. L'armada espagnole n'a pas fait un carton plein dans ce 3e tour puisque Nicolas Almagro a mordu la poussière mais ils seront six en huitièmes grâce au succès de Tommy Robredo sur Michael Llodra. Victime de maux de tête sur le court, le Français a fini par rendre les armes avant la fin du combat. Llodra avait pourtant entamé le match à bloc en remportant le premier set 6-3 en 29 minutes. Mais le ver était déjà dans le fruit. Les premiers vertiges avait tancé le Parisien qui n'arrivait pas à lutter sur deux fronts différents. "Ça m'a fait des sensations  bizarres. J'avais l'impression que le terrain bougeait autour de moi, a-t-il raconté. Comme un  retour de soirée un peu arrosé, quand tu es dans le lit... A la fin, j'étais sur le terrain un peu abasourdi, sans vraiment penser à  quoi que ce soit." Llodra stoppait les frais dans la 4e manche à 3-6, 7-6 (6), 6-4, 2-1.

Un Suisse peut en cacher un autre. Dans l'ombre de Roger Federer, Stanislas Wawrinka poursuit sa montée vers le top 10. A la recherche de son premier titre en Grand Chelem, Andy Murray (N.4) n'a pas dû le voir venir. Faisant mieux que répondre aux coups de l'Ecossais, le Vaudois a fini par l'emporter 6-7 (3), 7-6 (4), 6-3, 6-3. "C'est ma plus belle victoire, a déclaré Wawrinka, qui avait atteint la 9e  place mondiale en 2008 après une victoire au Masters 1000 de Rome. C'était à  celui qui allait rester sur ses jambes. Battre Andy Murray à l'US Open, ça donne confiance. Il y a quelque chose à jouer maintenant contre Querrey. "C'est une très grosse victoire mais je ne veux pas rester là-dessus, a-t-il  ajouté. Deux heures après, j'étais déjà fixé sur le prochain match." Du haut de son mètre quatre-vingt-dix-huit, Sam Querrey a quant à lui fait pleuvoir les aces (19 au total), remportant 85% des points lorsqu'il passait sa 1ère balle, pour donner des couleurs à la Bannière étoilée. La tête de série N.20 du tournoi rejoint son compatriote Mardy Fish, qualifié la veille. En revanche, c'est fini pour un autre géant, John Isner (N.18), dominé par le Russe Mikhail Youzhny (N.12) 6-4, 6-7 (7), 7-6 (5), 6-4.

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