Special Olympics aux Etats-Unis : le partage plus que la performance
A ces Special Olympics, la France aligne notamment une équipe féminine de basket qui s'est entraînée deux fois par semaine depuis septembre pour préparer ce grand rendez-vous. Elles étaient un peu tendues alors leur coach a voulu les rassurer un peu avant leur premier match lundi : "Aujourd'hui c'est plaisir. Vous savez jouer au basket, n'oubliez pas de communiquer. Allez, c'est à nous" .
Les Bleues qui jouaient en rouge ont perdu ce match contre le Mexique mais Fanélie, lunettes bleues sur le nez et numéro 5 sur le dos, trisomique, a pris la défaite avec philosophie : "C'est un jeu, faut participer ".
Au total la délégation française participe à 8 des 26 disciplines des Special Olympics. Le basket se joue sur le superbe campus de l'université de Californie du Sud, au centre-ville de Los Angeles. Tout comme l'athlétisme et c'est généralement là qu'il y a le plus d'ambiance.
Dans les tribunes, le clan français a encouragé Anthony qui a terminé son 100 mètres en 16 secondes et 24 centièmes. Au bout de son couloir, il a été félicité par un volontaire, comme tous les autres participants. A 14 ans, Anthony est l'un des plus jeunes du groupe France. Son chrono va servir de référence pour l'aligner dans un groupe de niveau. Ainsi, tous les athlètes ont une chance de podium. "Si je perds, je perds, mais c'est tout de même bien de gagner. .."
Un évènement aux Etats-Unis
La cérémonie d'ouverture a eu lieu samedi devant 60000 personnes au Coliseum, le stade des JO de 1932 et 1984, en présence de Stevie Wonder et la first Lady Michelle Obama : "Je veux que vous sachiez que les spectateurs ne vont pas seulement vous encourager. Ils vont apprendre de vous. Vous allez les inspirer. Et tous se rappelleront qu'au fond, nous voulons tous la même chose: être fiers de ce que nous sommes".
Cet engouement populaire n'est pas une surprise. Les Special Olympics sont nés aux Etats-Unis. C'est une idée d'Eunice Kennedy Shriver, la sœur de John Fitzgerald Kennedy.
En France, le mouvement a moins d'ampleur mais Nathalie Dallet-Fèvre, la directrice générale de Special Olympics France, voit un symbole dans les 41 athlètes français : "Ils représentent les 700.000 personnes qui vivent avec un handicap en France. Ce sont des millions de personnes qui sont concernées et qui demeurent invisibles aux yeux de la société..."
Ces 14e Special Olympics s'achèveront ce dimanche.
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