Paris sportifs : les opérateurs favorisent-ils l'utilisation des perdants ?
Les périodes de confinement ont fait exploser l'activité des paris sportifs, surtout chez les jeunes. Une enquête diffusée jeudi 20 janvier dans "Envoyé Spécial" interroge la réelle rentabilité de cette pratique.
Dans l'enquête diffusée sur France 2 par l'émission Envoyé spécial, Sébastien Jung, anciennement salarié d'un célèbre site de paris sportifs fait une révélation fracassante sur sa fonction au sein de groupe. L'ancien employé était payé pour profiler les parieurs. "L'opérateur sait combien un client gagne ou perd. Est-ce qu'il est dangereux pour nous (...) est-ce qu'il est plus fort que nous et nous prend de l'argent (...) ou est-ce que c'est un client classique qu'on va appeler 'pigeon', 'perdant'", a-t-il révélé.
Les gagnants récurrents souvent privés de pari
Les utilisateurs sont classés en fonction de leur taux de victoires et de défaites, et les plateformes empêcheraient de jouer les gagnants récurrents. Ainsi, certains paris sont bloqués avec la mention. Le blocage est généralement accompagné d'une mention : "Le montant maximal de risque financier autorisé sur le pronostic est atteint pour le moment". Sébastien Jung évoque un motif bidon camouflé en excuse légale par le site. Les opérateurs ayant accepté de répondre ont affirmé que cette réglementation visait à limiter les risques d'addiction.
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