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Biathlon : Vincent Vittoz, un entraîneur venu du fond pour Fourcade et les autres

Arrivé à la fin de la saison dernière pour remplacer Stéphane Bouthiaux, Vincent Vittoz est le nouvel entraîneur de l’équipe de France masculine. L’ancien fondeur, champion du monde en 2005, nie avoir de la pression et préfère parler d’un “beau challenge”. Rencontré début octobre, Vittoz nous détaille son nouveau rôle.
Article rédigé par franceinfo
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Vincent Vittoz n’a pas peur de le dire, il a d’abord pensé à refuser le poste d’entraîneur de l'une des meilleures équipes du biathlon mondial. “Au début j’étais d'ailleurs plutôt à me dire non pour différentes raisons”, assure l’ancien champion fondeur tricolore, deuxième de la Coupe du monde en 2005, l’année de son titre de Champion du monde de poursuite. Il faut dire que remplacer un homme comme Stéphane Bouthiaux qui a fait de l’équipe de France ce qu’elle est, n’est pas un challenge qu’on prend à la légère. “Je ne ressens pas de pression particulière, reconnaît-il pourtant. Au contraire, c’est un vrai beau challenge. Si je suis venu là, c’est pour vivre des beaux moments, essayer d’accompagner du mieux possible ces athlètes”.

Après sa retraite sportive en 2011, Vittoz a immédiatement embrassé une carrière d’entraîneur auprès des moins de 23 ans en ski de fond. Une équipe qu’il a menée à huit médailles mondiales, dont une en or, en 2014 et 2016. “’J'ai toujours été compétiteur mais à un moment le physique, ça devient compliqué. On essaye de vivre encore ces moments intenses", retrace Vittoz. C’est donc pour revivre l’adrénaline de la compétition que le Haut-Savoyard a entamé sa carrière d’entraîneur. Avec l’équipe de France de biathlon, il va être servi. "J’étais à un tournant au niveau professionnel, j’avais peut-être besoin de voir un peu autre chose, reconnaît Vittoz. C’était une belle occasion de côtoyer des athlètes d’un niveau internationale mais surtout plus mûrs”.

"Qu'ils soient performants mais plus souvent"

Pour l’instant, les athlètes adhèrent bien au projet. Il a fallu dans un premier temps à se connaître”, se remémore Vittoz qui a pris le soin de rencontrer chaque athlète individuellement à sa prise de poste. “Il faut créer tout l’aspect humain qui pour moi est la clé du succès. Les athlètes doivent se sentir bien dans leur quotidien, avoir confiance en eux”, prolonge le nouveau boss du biathlon masculin tricolore.

Comment maintenir la confiance d’un groupe qui brille au niveau mondial depuis plusieurs années déjà ? En apportant des changements seulement par petites touches : “le plus gros changement a été sur la planification de la musculation, détaille Vittoz. C’était une demande des athlètes. Le ski de fond travaillait depuis 2011 avec des préparateurs physiques, j’ai pu m’enrichir de ça pour leur amener un nouveau programme de musculation, amener un peu plus de variété”. Un point positif évident puisque ce domaine n’avait pas beaucoup bougé depuis dix ans chez les Bleus. De la fraîcheur donc même si l’entraîneur refuse de dire qu’il a tout changé. “Je n’invente pas tout”, appuie-t-il. Et en même temps, pourquoi changer ce qui fonctionne déjà très bien ? “L’objectif c’est qu’ils restent performants mais qu’ils le soient encore plus souvent”. Limpide. Reste à le confirmer dès ce milieu de semaine et le début des épreuves individuelles à Pokljuka en Slovénie. Avec une victoire en relais mixte, c'est plutôt bien parti.

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