Coupe du monde de Biathlon à Kontiolahti : Johannes Boe surclasse le sprint, les Bleus déçoivent
Johannes Boe a repris son bien. Au lendemain d'une deuxième place surprenante derrière son compatriote Sturla Holm Laegreid, le Norvégien a sorti les crocs ce dimanche matin sur le sprint de Kontiolahti (Finlande). Irrésistible sur les skis, il a confirmé avec un 10/10 derrière la carabine pour asseoir sa domination sur la meute affamée. Boe n'a pas fait dans le détail en s'imposant avec 44 secondes d'avance sur son plus proche poursuivant, Sebastian Samuelsson. La sensation de samedi, Laegreid (23 ans), terminant seulement 18e, le frère cadet des Boe endosse le dossard jaune de leader du classement général.
La France loin du compte sur les skis
Du peloton de concurrents, les Français n'en ont même pas fait partie. Ils ont été bien en-dessous du niveau attendu sur les skis pour pouvoir prétendre à la victoire, ou a minima au podium. Quentin Fillon-Maillet, pourtant revanchard après sa quatrième place sur l'individuel de samedi, a complètement manqué sa course, les jambes incapables de le faire glisser rapidement sur la neige. Malgré son sans faute au tir, le Jurassien perdait du temps mètre après mètre. Déjà 11 secondes derrière au premier intermédiaire puis 16 secondes à celui d'après placé seulement 2,7 km après le départ, Quentin Fillon-Maillet voyait la victoire s'éloigner. "De prendre 11 secondes sur cette portion là, où c'est difficile de creuser, j’ai dû mal à comprendre", analysait-il sur La chaîne L'Equipe. Fillon-Maillet a concédé au final plus d'une minute sur Johannes Boe. Le Français doit sa 6e place uniquement à sa précision sur le pas de tir. "On avait l’impression que les skis ne glissaient pas bien. Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé. Je suis un peu frustré", observait le Français, visiblement très déçu. Tout comme QFM, Simon Desthieux a également failli sur les skis. Auteur d'une seule faute, sur son premier tir, il termine 17e à 1'25.
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"On a très peu de jours de ski par rapport à d’habitude ou par rapport aux Scandinaves", tentait d'expliquer Emilien Jacquelin au micro de La chaîne L'Equipe. "C’est normal de ne pas nous voir encore au plus haut niveau sur le ski." L'Isérois est pourtant le Français qui s'est montré le plus à l'aise sur les planches. Il était encore dans les temps de Johannes Boe quand il a craqué sur son deuxième et dernier tir, le debout, avec deux fautes. "Elles coûtent très chères, frustration c’est la première chose qui me vient en tête", réagissait-il à chaud. Il se place tout de même 8e de ce sprint, c'est le premier des biathlètes à deux erreurs sur cette course. Un peu en retrait, Fabien Claude et Antonin Guigonnat terminent loin au classement, respectivement 25e et 26e
Une préparation perturbée par la Covid-19
En raison de la pandémie, l'équipe de France n'a pu se préparer en Norvège comme chaque début de saison. Pour pouvoir trouver de la neige, les Français ont dû monter à 1700 m d'altitude, à Bessans (Savoie). Un stage de préparation non sans conséquence sur l'organisme et qui tarde à payer sur ces deux premières manches de Coupe du monde. Au contraire, les Scandinaves trustent les premières places. Derrière Johannes Boe, deux Suédois complètent le podium : Sebastian Samuelsson et Martin Ponsiluoma. Le Norvégien Vetle Sjåstad Christiansen termine quatrième.
L'équipe de France tentera de rehausser son niveau dès jeudi, de nouveau sur un sprint et toujours sur cette piste de Kontiolahti. La prestation sur les skis sera particulièrement scrutée.
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