Coupe du monde de biathlon : le Grand-Bornand mise sur la neige artificielle malgré la polémique

Il n'a pas suffisamment neigé sur le Grand-Bornand, alors une partie de la neige a été acheminé par camion pour la compétition, comme il y a deux ans. Les organisateurs cherchent des solutions plus pérennes et respectueuses de l'environnement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Grand-Bornand (Haute-Savoie), le 18 décembre 2024, où se tient une étape de Coupe du monde de biathlon. (JÉRÔME VAL / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

C’est le rendez-vous phare de la saison de biathlon : la Coupe du monde fait étape du jeudi 19 décembre au dimanche 22 décembre, au Grand-Bornand (Haute-Savoie). 75 000 spectateurs sont attendus sur les quatre jours de compétition. C’est la 6e fois que la station de Haute-Savoie accueille ces épreuves, et à chaque fois, les mêmes débats surgissent en ce mois de décembre : la neige n’est pas suffisamment tombée sur le Grand-Bornand, comme il y a deux ans.

Une large bande blanche qui serpente en guise de piste, mais autour, beaucoup de vert : l’herbe est bien visible à cette altitude d’à peine 1000 mètres. Mais, sans apport de neige, impossible d’organiser cette Coupe du monde, se défendent les organisateurs. Ils ont dû préparer la piste avec de la neige de culture ou stockée, quitte à en faire venir une partie par camions. Des images qui ont une nouvelle fois créé la polémique.

"C'est de la neige qui a été travaillée. Il y a aussi de la neige naturelle qui a été mêlée", explique Yannick Ojouané, secrétaire général du comité d'organisation. "Mais aujourd'hui, pour faire des pistes de haut niveau, il faut bien comprendre qu'il faut une qualité de neige requise, que seule, aujourd'hui, la neige de culture permet", insiste-t-il.

Quel avenir à l'horizon des Jeux d'hiver en 2030 ?

Les images de ces camions remplis d'or blanc ont pu choquer, reconnaît-on à la mairie du Grand-Bornand, même si l'on minimise l'impact de telles mesures, "seulement 0,8% du bilan carbone tient à ce qui concerne la neige. 80% au déplacement des spectateurs, des athlètes, des médias", avance  André Périllat-Amédé, le maire. 

Pour Simon Fourcade, l'un des entraîneurs de l'équipe de France, des questions se posent pour l'avenir du biathlon. "On a la chance de pouvoir faire du ski-roues à côté", le biathlète ouvre la porte à une évolution "dans les années à venir". Il reconnaît qu'il faudra évoluer à l'avenir, en expliquant que ces événements "ont beaucoup d'enjeux, des enjeux sportifs, mais aussi des enjeux financiers".

La station va de nouveau porter sa candidature pour organiser la Coupe du monde jusqu'aux Jeux olympiques d'hiver de 2030, avec une proposition : la déplacer en janvier pour bénéficier d'un enneigement plus abondant. Les organisateurs réfléchissent aussi à stocker de la neige uniquement sur le site du biathlon, et non plus à des kilomètres pour éviter le transport par camions. Dans le viseur du domaine, une meilleure "autonomie" en termes d'apport de neige extérieur, en vue des futurs jeux d'hiver dans les Alpes françaises.

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