Martin Fourcade, "sans pression" à une semaine des Mondiaux malgré une préparation écourtée
Voir le post sur Instagram
"Pendant une semaine, je n'ai rien fait
Leader incontesté de la Coupe du monde (il possède 223 points d’avance sur son dauphin, Anton Shipulin), Fourcade avait entamé son break par une ultime victoire à Presque Isle, avant de subir une période de repos forcé. "Je suis tombé malade à mon retour des Etats-Unis, une sinusite, explique-t-il. Pendant une semaine, je n’ai rien fait. J’ignore quelles en seront les conséquences, mais ce n’est évidemment pas la manière idéale de préparer des Mondiaux." Depuis, il a travaillé de sorte à retrouver les sensations de vitesse sur les skis, et s’est "remis au niveau sur le tir" pour arriver à Oslo dans les bonnes conditions.
Vainqueur de six médailles d’or lors des quatre dernières éditions, Fourcade est bien décidé à ramener quelques nouvelles breloques de Norvège. Quitte à prendre tous les risques et à sacrifier des points qui pourraient compter au général de la Coupe du monde ? "Le meilleur moyen de gagner, c’est d’être le plus intelligent possible, corrige-t-il. Or, c’est aussi cela qui me fera gagné des points au général. Pour moi, (viser la gagne) ce n’est donc pas quitte ou double (...) Je suis détendu : je n’estime pas du tout avoir déjà gagné la Coupe du monde, mais si je fais ce qu’il faut, je ne serai pas rattrapé."
Un 20e titre pour Bjoerndalen?
A Geilo, il ne croise pas grand-monde, sort peu de l’appartement à part pour aller s’entraîner. Mais quand il est sur les pistes, les gens qu’il rencontre l'encouragent, et Fourcade n’a "pas peur de (se) faire huer dans le stade" à Oslo. Pour autant, les supporters norvégiens seront entièrement acquis à la cause de leurs compatriotes, à commencer par le vétéran Ole Einar Bjoerndalen qui à 42 ans, visera un 20e titre mondial. "On peut s’attendre à tout, il saura profiter des erreurs de ses rivaux, mais ce n’est clairement pas le favori", relativise Fourcade, qui préfère évoquer ses équipiers. Quentin Fillon-Maillet, "clairement le meilleur", son frère Simon qui est "en bonne forme", et l’imprévisible Jean-Guillaume Béatrix, qui sort d’une période "compliquée, depuis sa victoire (à Pokljuka)" mais reste "capable de sortir la course qui le fera monter sur le podium".
S’il a hâte de retrouver Oslo, où il a remporté deux de ses trois premiers succès en Coupe du monde, il y a sept ans ? Le champion tricolore reconnaît que ça lui fera plaisir, que "des souvenirs vont remonter". Mais il "reste concentré sur le sportif" et retient surtout que le fait d’y avoir passé beaucoup de temps lui donnera des automatismes. "Je ne vais pas avoir la larme à l’œil en arrivant là-bas", sourit-il. L’émotion, il la réserve pour les podiums.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.