Mondiaux de biathlon : "On se souviendra plus du quadruplé tricolore que de mon titre", admet Julia Simon, sacrée devant trois autres Françaises
Un quadruplé historique."C'est quelque chose dont on se souviendra plus que le fait que Julia Simon est devenue championne du monde. C'est un truc de dingue", a glissé Julia Simon, en or sur le sprint devant trois autres Françaises aux Mondiaux de biathlon, vendredi 9 février.
Quel est votre sentiment après ce titre mondial en sprint ? Vous êtes-vous rapprochée de la course parfaite ?
Julia Simon : C'était vraiment une très belle course, bien construite du début à la fin. L'important était de mettre les balles, j'ai réussi à le faire et je suis vraiment satisfaite. Elle s'approche de la course parfaite. Une fois sortie du pas de tir, j'avoue que ça m'a un peu coupé les jambes, j'ai eu du mal à terminer la course et je pense que j'ai laissé des secondes à penser un petit peu trop. Mais je suis vraiment très contente d'avoir mis toute mon attention, mon mental sur ces tirs, ici aux Mondiaux, ce jour-là. C'est la course rêvée, je suis heureuse d'avoir pu vivre ce moment. La course parfaite amène la médaille d'or. C'est une grande fierté d'avoir sorti la course parfaite.
Que vous inspire ce quadruplé historique des Françaises ?
C'est génial. Et ça va ensemble, car je suis contente d'être en tête de ce quadruplé. C'est quelque chose dont on se souviendra plus que le fait que Julia Simon est devenue championne du monde ce jour-là. C'est un truc de dingue.
Ce titre arrive après un été compliqué...
Touchée mais pas coulée, je suis toujours là, toujours dans la bataille. La saison dernière a été dingue, on sait que ce n'est pas facile de confirmer derrière, mais j'arrive à le faire, donc ça fait plaisir. Ça m'a pris beaucoup d'énergie, je n'avais pas l'habitude d'être sur le devant de la scène comme ça, de faire une tournée médias à Paris, c'est un super challenge. J'ai attaqué la saison un peu fatiguée et pouvoir mettre l'énergie au bon moment me prouve que l'on a des ressources insoupçonnées.
Y avait-il une émotion plus forte sur le podium et pendant la Marseillaise?
Sophie (Chauveau, quatrième) m'a dit que j'avais le droit de pleurer, donc j'ai pleuré (rires). C'est cool, c'est tellement de travail qui se concrétise... C'est dur à expliquer, je suis très pudique au niveau des émotions. Je n'ai pas l'habitude de lâcher comme ça. Mais si je ne le fais pas quand je suis championne du monde, je ne le fais jamais.
Comment voyez-vous la poursuite à venir dimanche?
Avec la vitesse à skis de Justine, il faut que je m'attende à un retour. Mais ce sera une course comme une autre, il va falloir jouer sur le pas de tir, et derrière on verra. J'ai envie de profiter du moment. Ok, c'est une course de Championnat du monde, mais ça reste une course de biathlon avec des cibles à abattre, du ski à faire, on va essayer de rester sur des choses simples.
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