Patinage artistique: Morgan Ciprès relaxé des accusations de harcèlement sexuel, la Fédération française ne fera pas appel
Dans sa décision, dont l'AFP a obtenu copie, la commission disciplinaire de la FFSG indique qu'il "n'a été porté (à sa) connaissance (...) ni plainte de la victime présumée ni élément de nature à établir l'existence d'une procédure pénale". De plus, il "ne figure au dossier aucun élément objectif (photographies, messages, lettre ...) de nature à établir la preuve de l'infraction reprochée". Une "décision de condamnation ne saurait ressortir des seules coupures de presse et de la lettre d'un avocat américain adressée à la FFSG pour l'inviter à contacter son assureur", ajoute la commission, pour qui "la matérialité des faits poursuivis" est "non établie en preuve".
Une enquête relancée aux Etats-Unis
La commission avait été saisie le 23 avril par la nouvelle présidente de la FFSG, Nathalie Péchalat, élue mi-mars après la démission de Didier Gailhaguet, emporté par le scandale des violences sexuelles qui a secoué le patinage français début 2020. Cette instance "est indépendante et ses membres ont les compétences juridiques et déontologiques pour prendre des décisions et prononcer ou non des sanctions. La FFSG ne fera donc pas appel de leurs décisions", a réagi Nathalie Péchalat dans un mail envoyé à l'AFP.
Morgan Ciprès, champion d'Europe 2019 avec Vanessa James, en couple, est soupçonné d'avoir envoyé en décembre 2017 deux photos de son sexe à une jeune patineuse de treize ans. L'affaire avait été révélée par le quotidien américain USA Today en décembre 2019. Selon USA Today, Ciprès (29 ans), ainsi que ses entraîneurs basés en Floride, John Zimmerman et Silvia Fontana, étaient visés par une enquête de l'organisation américaine Safe Sport, dédiée à la lutte contre les violences dans le sport. Il est reproché aux entraîneurs d'avoir fait pression sur l'adolescente pour qu'elle garde le silence.
Début juillet, le quotidien américain a aussi annoncé que le shérif de Pasco County en Floride avait relancé une enquête sur ce dossier, sur la base de nouvelles informations. Dans un premier temps, la FFSG, à l'époque encore présidée par Didier Gailhaguet, avait décidé de ne pas sanctionner Ciprès.
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