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Sports de glace : la présidente de la Fédération, Gwenaëlle Noury, dénonce les "intimidations" et le "chantage" de Didier Gailhaguet

La dirigeante prend la parole pour la première fois depuis l'éviction de six membres du bureau exécutif qui voulaient "voir revenir aux manettes" Didier Gailhaguet à la tête de la Fédération.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La patinoire de Saitama (Japon) à l'occasion des championnats du monde de patinage artistique, le 23 mars 2023. (PHILIP FONG / AFP)

La présidente de la Fédération française des sports de glace (FFSG), Gwenaëlle Noury, qui vient d'évincer six membres du bureau exécutif, affirme dans un entretien publié, vendredi 12 mai, sur le site de l'Obs avoir subi des "pressions" et "des intimidations" émanant de l'ancien président Didier Gailhaguet. Lors de son élection en juin 2022, elle avait été fortement soupçonnée, notamment par la candidate sortante Nathalie Péchalat, d'être téléguidée par Didier Gailhaguet, poussé à la démission au printemps 2020 à la suite de l'affaire Sarah Abitbol.

"Je devais être sa marionnette"

"Je n'imaginais pas trouver un univers aussi catastrophique et corrompu. J'ai découvert que des gens voulaient le retour à la gouvernance de ces 25 dernières années", explique-t-elle à l'hebdomadaire. Didier Gailhaguet a "vite montré la volonté de diriger la fédération. C'est devenu très oppressant, d'autant plus qu'il était soutenu par tout un réseau, notamment certains membres du bureau exécutif et du conseil fédéral identifiés", raconte-t-elle.

"Je devais être sa marionnette, il a en tout cas cru que je l'étais (...) Il y a eu des intimidations, du chantage, des lignes rouges ont été franchies", a-t-elle ajouté. "Les six personnes révoquées l'ont été parce qu'elles défendaient ce système" et voulaient le "voir revenir aux manettes". Parmi elles, l'ex-champion Brian Joubert, réputé proche de l'ancien président. Ces six membres ont par ailleurs dénoncé, mercredi dernier, "une situation surréaliste".

Gwenaëlle Noury a aussi précisé vendredi que "la porte de son bureau a été fracturée" et qu'elle avait "porté plainte". Elle relate aussi des "pressions" pour que la FFSG rende hommage à Gilles Beyer, l'ancien entraîneur que Sarah Abitbol accuse de viol, récemment décédé, ce qui pour elle était "hors de question". Cette dernière, qui souhaitait rejoindre la fédération de longue date, "vient d'accepter de rejoindre le comité éthique de la fédération", a enfin précisé la présidente de la Fédération.

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