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Alexis Pinturault, des Mondiaux déjà réussis, un palmarès à polir

Champion du monde du combiné lundi, Alexis Pinturault a enfin remporté l'or international qu'il attendait tant. Avec un titre en poche et encore deux courses, le géant et le slalom, dans lesquelles il peut viser haut, le Français a de quoi garnir un peu plus son palmarès.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (MICHAEL KAPPELER / DPA)

Marcel Hirscher, Ted Ligety, Aksel Lund Svindal, Bode Miller, Kjetil André Aamodt, Lasse Kjus… C’est cette liste prestigieuse qu’Alexis Pinturault a rejoint lundi en devenant champion du monde du combiné à Are. A 27 ans seulement et après trois podiums olympiques et un mondial, le Savoyard a enfin mis les deux mains sur son rêve.

C'est beaucoup d'émotion, a assuré Pinturault. Ça fait longtemps qu'on me parle d'un titre en combiné, ça fait longtemps que je n'y arrivais pas, donc je suis très heureux que ça paye, avec la plus belle des médailles". Au-delà du combiné, Alexis Pinturault est attendu sur la plus haute marche du podium depuis bien longtemps. Ses 21 succès en Coupe du monde, ses deux petits globes du combiné, ses trois podiums au classement général n’ont pas suffi pour étancher la soif de ceux qui lui prédisaient un destin plus fabuleux encore.

Ne pas refaire les erreurs du passé

Pinturault a eu la malchance de tomber sur un certain Marcel Hirscher mais a aussi souvent buté sur les grands rendez-vous, qu’ils soient mondiaux ou olympiques. Un exemple avec les Mondiaux de Saint-Moritz et ses 6e place en super-G, 7e en géant et 10e sur le combiné. Cet échec, Pinturault reconnaît y avoir pensé “les jours précédents” son titre lundi. “Ca m'a marqué, explique-t-il. J'essayais de faire abstraction de cela et de ne pas faire les mêmes erreurs. Aujourd'hui (lundi) j'étais nerveux car c'était ma première épreuve des Mondiaux, mais j'ai essayé de rester calme et concentré sur ce que j'avais à faire."

"On apprend aussi par l'échec et pas qu'à travers les victoires, rappelle David Chastan, le directeur de l’équipe de France masculine Alexis gère mieux les événements, il est attendu, il est plus décontracté". Une décontraction qui lui a permis de réaliser une saison de Coupe du monde pleine avec trois podiums en slalom, deux en géant et un autre en combiné. Ne manquait que la victoire.

Elle est arrivée au meilleure des moments. “Ce premier titre mondial restera évidemment un moment spécial, c'est un sentiment d'accomplissement important, apprécie le skieur tricolore. [...] Etre champion du monde était un objectif depuis longtemps. Un skieur peut gagner des courses de Coupe du monde, des globes, des Mondiaux et des Jeux olympiques. Maintenant, je peux me dire que les Mondiaux, c'est fait”.

Le géant et le slalom dans le viseur

C’est fait”. C’est dans ce sentiment du devoir déjà accompli que se situe peut-être la plus grande force d’Alexis Pinturault. Avec l’or en combiné, il rentrera quoi qu'il arrive à la maison avec un titre. Géantiste doué, Pinturault se redécouvre en slalom depuis quelques semaines. Sans doute grâce à cette décontraction qu’évoque Chastan.

Deuxième à Zagreb le 6 janvier puis troisième à Kitzbühel le 26 et enfin deuxième à nouveau à Schladming le 29, Pinturault peut légitimement viser le podium sur ces deux épreuves, vendredi en géant, dimanche en slalom. “Il me reste deux belles épreuves sur ces Mondiaux (géant et slalom), s’impatiente Pinturault. Je dois récupérer car je me suis fait mal au genou gauche sur le haut de parcours en descente et je dois passer une IRM”. Seule ombre au tableau d’une quinzaine déjà réussie. En attendant la suite.

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