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La dernière Cuche ?

Au sommet de son art, Didier Cuche pourrait quitter le cirque blanc en pleine gloire comme un certain Luc Alphand avant lui. Futur retraité, Bode Miller surprend toujours et sera un adversaire de taille pour le Croate Ivica Kostelic, surdoué des skis et médaillables presque partout. Quant à la France, elle attend beaucoup des Grange, Théaux, Richard et Fanara.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Suisse Didier Cuche en action

S’il ne gagnera jamais l’or olympique, Didier Cuche s’est forgé un sacré palmarès en Coupe du monde (trois globes en descente et un en géant) et aux Mondiaux (or en super-G et argent en descente à Val d’Isère). Il ne lui manque que l’or de la descente à Garmisch pour partir le cœur léger et les poches lourdes. Tout près de décrocher un nouveau globe en descente, le Suisse semble disposer d’une réelle marge sur ses adversaires. En janvier, il a accroché une 5e victoire sur la mythique Streiff de Kitzbuhel avec 98 centièmes de seconde sur Bode Miller. Un gouffre à ce niveau là ! Il récidivé la semaine suivante à Chamonix et arrive en pleine confiance à Garmisch où il s’était imposé en 2004. C’est certain, Cuche sera l’homme à battre.

A l’abri en descente, Cuche sait qu’il ne dispose pas de marge dans les autres épreuves comme l’a prouvé Ivica Kostelic lors du super-G de Kitz. Etonnant croate qui est le pendant de Maria Riesch chez les hommes et qui sera sans pression en Allemagne, tout concentré qu’il est vers le grand globe de la Coupe du monde, véritable juge de paix d’une saison. "Pour moi, les championnats du monde, ce sera comme des vacances. Je séjournerai au même endroit, je pourrai me détendre et me concentrer sur mes courses", fait-il remarquer. "Je ne sais pas encore si je participerai à toutes les épreuves, et notamment à la descente. Pour moi, ce qui compte c'est de gagner la Coupe du monde, et j'espère seulement rester en bonne santé", ajoute-t-il.

Décimée à cause des chutes et des blessures de ses skieurs, la Wunderteam autrichienne compte sur Michael Walchhofer pour porter haut les couleurs du pays du ski. La frontière n’est qu’à quelques kilomètres et il pourra compter comme toujours sur une impressionnante colonie rouge et blanche en bas des pistes. Parmi les autres prétendants à une médaille, on trouve le Norvégien Aksel Lund Svindal, l’homme des courses d’un jour. Il avait ainsi rapporté les trois couleurs des jeux Olympiques de Vancouver (or en super-G, argent en descente et bronze en géant). A 28 ans, le double vainqueur du grand globe de cristal 2007 et 2009 compte déjà cinq médailles, dont trois titres. Rapporté à ses 14 victoires en Coupe du monde, le ratio est impressionnant. A 33 ans, Bode Miller cherche à s’amuser dans les grandes compétitions. Parfois déroutant, l’Américain n’est jamais loin du podium quand la motivation et le plaisir sont là. Son compatriote Ted Ligety sera lui le grandissime favori du géant.

A défaut d’avoir trouver un leader en vitesse, ce que Théaux peut devenir dans les prochains mois, l’équipe de France vise surtout les épreuves plus techniques comme le géant et le slalom. Depuis plusieurs saisons, les résultats parlent d’eux-mêmes en Coupe du monde. C’est finalement sur une course d’un jour que le bât blesse. Après le zéro pointé de Vancouver, les Bleus ont la pression. Mais avec la renaissance de Jean-Baptiste Grange (double Kitzbuhel-Schladming) et le duo des géantistes Richard-Fanara, on voit peut-être le bout du tunnel.

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