Le chronométrage pointé du doigt
"Après le super-G, j'étais fâchée, car on m'a crédité d'un temps qui ne nous paraît pas bon", a raconté Tina Maze. Classée officiellement 11e de l'épreuve à 1 sec 24/100e de la championne, l'Autrichienne Elisabeth Görgl, Maze a profité de la tribune qui lui était offerte par sa médaille d'argent dans le super-combiné vendredi pour faire part de ses récriminations. "Nous avons regardé la vidéo, et il semblait que j'allais plus vite qu'à l'entraînement. L'équipe a déposé réclamation, et voilà. C'est bête que cela arrive ici", a estimé Tina Maze. "Nous allons rechronométrer précisément à partir de la vidéo, étudier le règlement, et nous irons jusqu'au président de la Fédération internationale de ski si nécessaire", a précisé le porte-parole de l'équipe slovène, Tomi Trbovc. Lors de la conférence des chefs d'équipe, précédant la descente masculine de samedi, l'arbitre des courses messieurs pour la FIS, Günter Hujara, a soulevé aussi les problèmes de chronométrage, avant d'inviter la société AG timing à venir s'expliquer. "Nous ne pouvons pas nous permettre que le chronométrage soit même un problème", a déclaré Günter Hujara.
Un représentant de la société a assuré que les problèmes ne concernaient que les temps intermédiaires, mais pas les résultats finaux, et étaient liés à des dysfonctionnements dans le déclenchement des capteurs sur la piste, qui seraient corrigés dès samedi. L'entraîneur de l'équipe de France, le Suisse Patrice Morisod, a pointé également "plein de temps incompréhensibles". "Nous avons les images, on les analyse et ce n'est pas conforme avec ce que l'on voit. Il y a des chronos intermédiaires assez difficiles à comprendre, comme par exemple, un coureur kazakh qui est subitement le plus rapide. Un autre qui en tête passe au chrono suivant avec le 40e temps", a souligné l'entraîneur. "Je ne dis pas que les temps finaux sont faux, mais il y a des choses incompréhensibles."
Le directeur de l'équipe italienne, Claudio Ravetto, s'est étonné de même des temps intermédiaires de Daniela Merighetti dans la descente du super-combiné, où elle perd trois secondes et demie sur une portion de course sans faute apparente. Ces problèmes de chronométrage inquiètent d'autant plus les équipes que les médailles se jouent parfois à quelques centièmes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.