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Le chronométrage pointé du doigt

Plusieurs voix ont déploré des problèmes de chronométrage aux Championnats du monde de ski alpin à Garmisch -Partenkirchen, l'équipe slovène entendant même déposer plainte pour contester le temps attribué à Tina Maze en super-G mardi. Depuis le début des épreuves, les panneaux électroniques tout comme les écrans vidéos au bas de la piste ont affiché plusieurs fois des chronos incongrus, surtout concernant les temps intermédiaires, avant d'être corrigés.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Après le super-G, j'étais fâchée, car on m'a crédité d'un temps qui ne nous paraît pas bon", a raconté Tina Maze. Classée officiellement 11e de l'épreuve à 1 sec 24/100e de la championne, l'Autrichienne Elisabeth Görgl, Maze a profité de la tribune qui lui était offerte par sa médaille d'argent dans le super-combiné vendredi pour faire part de ses récriminations. "Nous avons regardé la vidéo, et il semblait que j'allais plus vite qu'à l'entraînement. L'équipe a déposé réclamation, et voilà. C'est bête que cela arrive ici", a estimé Tina Maze. "Nous allons rechronométrer précisément à partir de la vidéo, étudier le règlement, et nous irons jusqu'au président de la Fédération internationale de ski si nécessaire", a précisé le porte-parole de l'équipe slovène, Tomi Trbovc. Lors de la conférence des chefs d'équipe, précédant la descente masculine de samedi, l'arbitre des courses messieurs pour la FIS, Günter Hujara, a soulevé aussi les problèmes de chronométrage, avant d'inviter la société AG timing à venir s'expliquer. "Nous ne pouvons pas nous permettre que le chronométrage soit même un problème", a déclaré Günter Hujara.

Un représentant de la société a assuré que les problèmes ne concernaient que les temps intermédiaires, mais pas les résultats finaux, et étaient liés à des dysfonctionnements dans le déclenchement des capteurs sur la piste, qui seraient corrigés dès samedi. L'entraîneur de l'équipe de France, le Suisse Patrice Morisod, a pointé également "plein de temps incompréhensibles". "Nous avons les images, on les analyse et ce n'est pas conforme avec ce que l'on voit. Il y a des chronos intermédiaires assez difficiles à comprendre, comme par exemple, un coureur kazakh qui est subitement le plus rapide. Un autre qui en tête passe au chrono suivant avec le 40e temps", a souligné l'entraîneur. "Je ne dis pas que les temps finaux sont faux, mais il y a des choses incompréhensibles."

Le directeur de l'équipe italienne, Claudio Ravetto, s'est étonné de même des temps intermédiaires de Daniela Merighetti dans la descente du super-combiné, où elle perd trois secondes et demie sur une portion de course sans faute apparente. Ces problèmes de chronométrage inquiètent d'autant plus les équipes que les médailles se jouent parfois à quelques centièmes.

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